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Orofino Veronica - 23 gennaio 1998
CRISI ASIATIQUE.
LA POTION DU DOCTEUR SOROS.

Accusé, il y a quelques mois, par Mahatir Mohamad, le Premier ministre malaisien, d'etre à l'origine de la crise asiatique, George Soros, magnat américain des marchés financiers internationaux - et bete noire des gouverneurs de banques centrales -, se pose aujourd'hui en donneur de lecon. Il jure ses grands dieux qu'il n'a tiré aucun profit de l'effondrement des marchés boursiers, en Asie du Sud-Est et qu'il n'a jamais spéculé sur les monnaies des pays de la région. "Je n'ai rien à me reprocher et, de toute facon, les raisons de la crisi sont ailleur", dit-il en substance dans un point de vue publié par le quotidien londonien Financial Times du 1 janvier.

Pour lui, le malaise provient du fonctionnement meme du système financier international et de ses deux composantes: le marché privé, animé par les banques commerciales, et la sphère publique, dominée par le Fonds monétaire international (FMI). Le premier se caractérise, depuis toujours, par une mauvaise allocation des crédits. Dejà à l'origine de la crise de la dette en Amérique latine, en 1982, et du marasme mexicain de 1994-1995, cette allocation est, en partie, responsable de l'effondrement actuel de l'économie coréenne. Dans les trois cas, les principales victimes sont bien évidemment, les banques internationales, mais leurs débiteurs ne sont pas les memes. En 1982 et en 1994, il s'agissait essentiellement des Etats. Cette fois, ce sont plutot des privés -entreprises et particuliers-, qui, en raison de leur nombre et de leur éparpillement, ne peuvent agir collectivement afin de récupérer tout ou partie de leur mise.

L'issue de la crise est dès lors incertaine. Elle l'est d'autant plus que l'intervention du FMIest, selon Soros, inadéquate et inopportune. Puisque le problème concerne des créanciers (les banques internationales) et des débiteurs (les firmes coréennes) privés, c'est à eux de trouver une solution. Le FMI se doit de préserver le système monétaire international en veillant aux équilibres macro-économiques et n'a pas à se meler des affaires des banquiers, dont la principales préoccupation est évidemment de maximiser leurs profits. Au lieu, continue Soros, de gaspiller ses réserves pour aider la Corée à endiguer la chute de sa monnaie, le Fonds aurait du renoncer à défendre une politique de taux d'intérét faibles, qui, comme chacun sait, est à l'origine de la déflation que connait la majorité des pays. Soros et plusieurs économistes tels que Jeffrey Sachs, le directeur du Harvard Institute for International Development, restent convaincus que seule une politique de taux d'intéret élevés est à meme de prévenir

un effondrement des monnaies. Les exemples de la Russie et de Hong Kong le montrent bien.

Sans aller jusqu'à demander la suppression du FMI, le patron du Quantum Fund suggère, pour sortir de la crise, d'adjoindre au Fonds une compagnie internazionale d'assurance-crédit. Cette deuxième petite soeur du FMI aurait pour mission de garantir les prets internationaux à des taux concessionnels. Chaque pays se devrait de lui communiquer toutes les informations nécessaires sur les emprunteurs, privés et publics, ce qui lui permettrait de définir le seuil plafond des crédits "assurables" auquel pourrait prétendre le demandeur. Ce mécanisme présenterait l'avantage, outre de prévenir les crédits excessifs, d'avertir la banque preteuse du danger qu'elle encoure dans l'hypothèse où ses engagements dépasseraient le seuil autorisé...

ASSOU MASSOU / J.A.

 
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