Alors que les chrétiens venaint de feter Noel et que le monde s'apprétait a commémorer la nouvelle année, Bill Clinton a eu une pensée pour les musulmans. "Meilleurs voeux à tous ceux qui célébrer le ramadan, a lancé le président américain dans son message du 31 décembre. Pour les millions de notre pays et du reste du monde, le remadan marque le moment où Dieu a révélé le Coran au prophète Mohammed.
Pendant ce mois saint, le neuvième du calendrier lunaire islamique, les musulmans pratiquants étudient le livre sacré et s'astrignent à un jeune rigoureux de l'aube à la nuit tombante. Ils s'efforcent de répondre à l'appel de l'Islam en faveur de la piété, de la justice, et de la paix, et de se rapprocher de Dieu et de leur prochain en consacrant de nombreuses heures à la priére et à la méditation. Le ramadan nous rappelle que les véritables richesses de la vie se trouvent non dans les biens matériels, mais dans les dons de l'eprit, l'aide et la miséricorde divines, l'amour de la famille et la liberté de prier selon sa conscience et ses convictions."
Il n'y a pas à dire, le proposs est touchant et l'attentation délicate. Il mérite d'autant plus d'etre relevé que nombre de chefs d'Etat musulmans, sans doute trop occupés à sabler le champagne, n'ont pas eu les meme égards vis-à-vis de leurs compatriotes.
Reste que le président Clinton, qui a manifestement bien étudié les fiches préparées par ses collaborateurs, n'ignore sans doute pas que ce qui caractérise le mois de ramadan, c'est avant tout la charité à l'égard de ceux qui sont dans le besoin. Lui que la providence a placé à la tete de la nation la plus riche du monde et qui fait apparemment grand cas des valeurs spirituelles auraint peut-etre pu saisir l'occasion pour, joignant le geste à la parole, suggérer à ses compatriotes de faire preuve de générosité à l'égard de centaines de millions de personnes qui, de par le monde, ont tant besoin de la plus élémentaire nourriture du corps. En les soulageant quelque peu de leur misère terrestre, il les aiderait peut-etre à penser davantage à l'au-delà. Il suffirait de peu de choses: que son pays, qui ne cesse de réduire son aide au développement - il n'y consacre que 9,4 milliards de dollars par an, soit 0,12 % de son PNB -, consente à relever ce taux de quelques dixièmes de point.
On objectera qu'il aurait du mal à en convaincre ses compatriotes, fort peu détachés, a la vérité, des biens de ce monde. Soit. Dans ce cas, suggérons-lui un autre moyen de manifester sa générosité- sans bourse délier. Car il dépend du bon vouloir du président américain que des millions de personnes mangent enfin à leur faim et que des centaines de milliers d'enfants échappent à une mort certaine: il lui suffirait d'ordonner la levée de l'embargo imposé à l'Irak.
Hamza Kaidi / J.A.
