Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
ven 04 lug. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Conferenza Partito radicale
Orofino Veronica - 30 gennaio 1998
UN DESCENDANT ENTRE EN POLITIQUE
Pour Tushar, les principes de Gandhi restent modernes.

Libération/ 30 janvier

Bombay envoyés spécial

L'appartement est modest, au rez-dechaussée d'un bloc de béton, au nord ouest de Bombay. Dans la pieèce qui fait office de salon, une photo jaunie du mahatma Gandhi est épinglée au mur, face à des peluches de gamins entassés sur des étagères. "Il ne se passe pas un jour sans que je penseà mon arrière grand-père, meme s'il semblerait que l'Inde l'a un peu oublié", soupire Tushar Ganghi, en haussant les époules de dépit. A 38 ans, cet arrière petit-fils de Gandhi est aussi corpulent que le père de la nation était frele. Il dit qu'il est plutot quelqu'un "aime bien s'amuser", mais qu'il a réussi à réaliser des idées fixes. Comme celle de se lancer en politique. Le 17 janvier dernier donc, Tushar a franchi le pas. Il a annoncé qu'il allait briguer un siège au lok Sabha, le Parlement indien. "Je ne veux qu'une chose: rester fidèle aux principes de mon arrière grand-père et les appliquer. La loyauté envers le mahatma m'a toujours guidé".

PETITE FORMATION. Pour cette entrée en politique, ce graphiste et informaticien, qui reconnait volontiers appartenir à cette fameuse classe moyenne dont on dit qu'elle est l'avenir de l'Inde, n'a pas choisi le Congrès, le parti de son ancestre, mais une petite formation, le Samajwadi Parti ou parti socialiste. Le SP faisait partie de la coalition au pouvoir jusqu'en novembre 1997, avant que son éclatement ne provoque des élections anticipées. "J'ai pris cette decision parce que le Samajwadi Party se bat avant tout contre le sectarisme religieux, les inégalités et le fascisme quel qu'il soit. Et puis personnellement, je crois que c'est mieux de s'imposer dans un petit parti si l'on veut faire son chemin, plutot que de se faire tout de suite "dévorer" par le grosses machines".

Du chemin, Tuchar Gandhi veut à coup sur en parcourir . De l'Inde d'aujord'hui, il dresse un bilan très sombre, sans concession. "Les gens qui sont au pouvoir sont peu scrupuleux, corrompus jusqu'à la moelle. Il y a des voleurs, des meutriers et personne n'ose s'insurger. Le Congrès n'a plus d'àme et les nationalistes hindous du BJP attisent les rancoeurs. Il faut nettoyer tout cela, avant de commencer à pouvoir travailler".

POLLUTION. Dès lors, Tushar Gandhi n'en démord pas: le meilleur remède pour sortir le sous-continent de la pauvreté, pour effacer les disparités, c'est de s'en tenir aux principes du mahatma. "Dans certains de mes meetings, les jeunes me disent que Gandhi fait partie de l'histoire, que ses idées ne peuvent plus s'appliquer au monde moderne. Mais c'est ridicule. Gandhi a toujours parlé du problème de l'environnement, et tout l'occident s'inquiète de la pollution. De meme, l'une de ses volontés était de développer l'industrie du khadi, le costume traditionnel indien. Mais aujourd'hui, cette industrie ne s'est pas assez modernisée et fonctionne uniquement à travers le subventions. C'est absurde. Il faut reprende les principes du mahatma et les faire évoluer. Et c'est la mission que je me suis donné"

CENDRES DISPERSEES. Dejà, ses adversaires du Shiv Shena, le parti extremiste

hindou au pouvoir à Bombay, lui reprochent d'utiliser sa descendance uniquement pour se faire un prénom. L'année dernière, Tushar avait dispersé une partie des cendres du mahtma dans le Gange, ces dernières ayant été retrouvées par hasard dans une urne, au fond d'une banque. La cérimonie, si elle n'avait attiré que très peu de monde, avait été archimédiatisée.

Mais lui s'emporte contre ces "calomnies" en répétant "qui'il veut aider les gens les plus démunis". Il va aussi ouvrir un site internet, à la mémoire du mahatma. Et, quand il ne parle pas politique, Tushar Gandhi raconte les histoires que lui racontait son père, Arun, et qu'il raconte déjà a son prope fils. Celle par exemple qui veut qu'Arun, alors jeune garçon, demanda à son grand-père de changer de crayon de papier, parce que celui-ci était presque totalement usé. Mais le père de la nation refusa, et lui intimant de continuer à écrire avec ce qui lui restait. Excédé, Arun jeta le crayon par la fenetre et Gandhi passa plusieurs heures à le retrouver. "Ce n'est pas tellement qu'un bout de crayon est important", aurait alors dit le saint homme, "mais si tout le monde faisait comme toi, cette négligence nous contraindrait à abattre encore plus d'arbres pour satisfaire nos besoins. Et nous en arriverions à étouffer le monde sans meme y prenre garde"

Fabrice Rousselot

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail