Cécile Laronce / J.A.

Le 4 avril 1998 marquera le trentième anniversaire de l'assasinat, à Memphis, Tennessee, du pasteur Martin Luther King, le plus charismatique des leaders noirs contemporains. Mais sans attendre, des hommages lui sont rendus des deux cotés de l'Atlantique.

Aux Etats-Unis, le troisième lundi de janvier a été déclaré férié, en 1983, par le président Ronald Regan, pour commémorer la naissance du prix Nobel de la paix, le 15 janvier 1929. Ce 19 janvier, Al Gore a prononcé un discours en l'église baptiste Ebenezer, à Atlanta, dont King était le pasteur, en présence de sa veuve, Coretta Scott-King. Le vice-président a annoncé que le budget d'application de la loi sur le droits civiques serait porté, cette année de 516 millions à 602 millions de dollars. Cet argent servira plus particulièrment à lutter contre la discrimination en matière de logement et à financer diverses enquetes sur les brutalités policières à l'encontre d'Africains-Américains. Des centaines d'autres manifestations ont eu lieu, dans toute le pays. Pour la première fois, les Bourses des valeurs étaient fermées, ce jour-là.

En France, comme chaque année depuis dix ans, l'Association Harambé("se regrouper pour agir", en swahili), présidée par le saxophoniste noir américain Chansse Evans, a organisé, du 15 au 21 janvier un "festival hommage jazz". Des concerts et des expositions ont eu lieu à Paris, Drancy et Rennes. Un office à la mémoire de King a été célébré à l'église évangélique baptiste de la rue de lille, à l'université Paris-Nord de Villtaneuse, psychanalystes et musiciens.