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PE/ALGERIE

LA DELEGATION DU PARLEMENT EUROPEEN MARQUE SON OUVERTURE AU SUJET D'EVENTUELLES ENQUETES SUR DES "SUPPORTS" AU TERRORISME DANS DES PAYS DE L'UNION

09/02/1998 (Agence Europe)

La délégation du Parlement européen qui est depuis dimanche en Algérie pour une visite de quatre jours a obtenu - ce qui était important pour elle - de rencontrer des représentants de la société civile y compris l'Association des Femmes Démocrates, le Secrétaire général de l'UGTA, des ONG de protection des droits de l'homme, les éditeurs des principaux journaux, l'Association des familles victimes du terrorisme. Les parlementaires devaient s'entretenir également avec l'Archevêque d'Alger et le président du Haut Conseil islamique. "J'aimerais aussi aller au Palais de justice d'Alger", a dit à la presse André Soulier (UDF français), qui préside la délégation et qui est avocat. Les entretiens des neuf députés européens avaient commencé dimanche après-midi par une rencontre avec les membres de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale populaire élue en juin 1997, dont le président, Abdelkader Hadjar, a posé d'emblée le problème de l'accueil d'extrémistes islamistes dans certains pays de l

'Union européenne. "Nous avons abordé la question du terrorisme non seulement en Algérie, mais aussi en ce qui concerne les "supports" qu'il pourrait avoir en Europe", a expliqué André Soulier. Et, il a ajouté: "Des propositions ont été faites, et nous nous sommes déclarés ouverts, sur la foi des documents qui nous seront donnés", à demander éventuellement des enquêtes "sur notre continent européen". Mais, a-t-il souligné, "il faut une contrepartie", à savoir une réponse claire sur l'état de droit en Algérie". Il se passe quelque chose dans ce pays, il y a une Assemblée nationale qui a envie de vivre, mais il y a aussi la réalité du terrorismes, et "nous voulons parler de tout", a affirmé M. Soulier. Quant au social-démocrate autrichien Hannes Swoboda, co-président de la délégation ad hoc, il a affirmé qu'un "partenariat" était "possible et nécessaire" entre l'UE et l'Algérie, "en particulier contre le terrorisme". "Nous n'avons rencontré jusqu'ici aucun blocage, et les Algériens, s'ils ne sont pas prêts

à recevoir un rapporteur de l'Onu sur les droits de l'homme, nous ont annoncé un rapport sur le respect des droits humains pour mars prochain", a-t-il indiqué. Le Vert allemand Daniel Cohn-Bendit, rapporteur sur l'Accord d'association UE/Algérie (les pourparlers avaient commencé mais sont interrompus depuis des mois, à cause notamment des différentes consultations électorales en Algérie, mais ils devraient reprendre en principe fin février), a dit à la presse, pour sa part, que le dialogue avec les députés algériens s'était déroulé comme une "discussion normale entre parlementaires qui n'ont pas la même position". Il y a ici "un ferment de démocratie réelle", avec en même temps une "méthode de penser" mélangeant "un certain autoritarisme méditerranéen" avec une certaine "culture soviétique", a-t-il remarqué.Aux journalistes qui demandaient quelles avaient été les réponses de leurs interlocuteurs au sujet, par exemple, des disparus (la libérale belge Anne André-Léonard avait présenté une liste de noms), MM.

Soulier et Cohn-Bendit ont dit qu'on leur avait indiqué qu'il n'y avait plus que 31 disparus signalés (et que, par ailleurs, il n'y avait plus d'exécutions). Quant à la demande faite initialement par la délégation de pouvoir visiter des villages où ont eu lieu des massacres, M. Soulier a indiqué que, "à l'heure actuelle, il n'en est pas question" (alors que des journalistes accompagnant la délégation parlementaire ont pu faire une telle visite: NdR). Mais, a-t-il ajouté, ce n'est "pas extrêmement important": "Je n'ai pas besoin de visiter Auschwitz pour être conscient des horreurs du nazisme", a-t-il remarqué (alors qu'il a souligné que "rencontrer des gens, oui, on y tient).Par ailleurs, M. Soulier a rappelé à la presse que "dès le premier instant", il y avait eu un "pacte" avec les autorités algériennes selon lequel il n'y aurait pas d'entretien avec le FIS: "Ici, on ne peut pas rencontrer des membres d'un parti qui est interdit", a-t-il souligné. Et M. Cohn-Bendit a commenté: "Je ne meurs pas d'envie de

voir le FIS, mais si, politiquement, on veut comprendre l'Algérie, on doit aussi poser des questions au FIS" et savoir, par exemple, s'il a changé entre 1991 et aujourd'hui.Lundi, les députés européens ont rencontré tous les partis représentés à l'Assemblée nationale populaire, alors que, ce mardi, ils seront reçus par le ministre des Affaires étrangères M. Attaf, et mercredi par le Premier ministre Ouyahia. Par ailleurs, ils ont rencontré les chefs de mission des pays de l'UE à Alger.Cette visite des députés européens, après l'irritation provoquée par la récente mission de la Troïka ("Effacer les résultats de la Troïka", titrait un journal),se déroule dans une atmosphère de plus grande ouverture, marquée en particulier par un important débat qui s'est tenu vendredi dernier à l'Assemblée, jusqu'à deux heures du matin. Pendant ce débat transmis en direct par la télévision, les thèmes de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme ont été abordés avec une franchise inhabituelle.

 
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