Baptisé "Guidimakha- 98", du nom d'une ancienne province d'Afrique, un premier exercise militaire interafricain, qui rassemble des unités du continent et occidentale pour les entrainer à une mission de caractère humanitaire, devait commencer, vendredi 20 février, dans une zone frontaliére du Sénégal, du Mali et de la Mauritanie. Jusqu'au début mars, 3500 hommes des armée sénégalaise, mauritanienne et malienne vont s'appuyer sur le dispositif français, pré-positionné au Sénégal, et sur un soutien logistique américain et britannique. Avec pour ambition de renforcer la capacité des Etats afrricains à conduire des opérations de maintien ou de rétablissent de la paix.

Le ministre français de la défense, Alain Richard, se rendra sur les lieux le 28 février et le chef d'état-major des armées, le général Jean-Philippe Douin, devrait y passer trois jours en fin de mois. Lors de cet exercice, auquel seront associés la Guinée, la Guinée-Bissau, le Ghana, le Gambie et le Cap-Vert, sera testé le nouveau concept Recamp (renforcement des capacités pour le maintien de la PAIX EN AFRIQUE ), conçu par la France pour permettre aux Africains de participer à des actions de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU et de l'Organisation de l'unité africaine (OUA). Ce qui nécessite de mettre sur pied des bataillons, puis une brigade, africains aptes à des opérations multinationales. Le concept Recamp disposera en 1998 d'un budget de 180 millions de franc, fourni par Washington, Paris et Londres.

La France a envoyé à Dakar du matériel - automitrailleuses légères, blindés, camions, transmissions, équipements sanitaires - qui restera sur place en vue d'une éventuelle, et réelle, opération. Le projet Recamp, souligne-t-on de source française, s'inspire du modèle jugé "réussi" de la Mission interafricaine de surveillance des accords de Bangui ( Misab), avec des contingents africains et l'appui de la France en Centrafrique.

le monde / Jacques Isnard