18/02/1998
Situation au Nigéria et en Birmanie - Commission des Droits de l'homme des Nations Unies
Intervention d'Olivier Dupuis
Dupuis (ARE) - Monsieur le Président, cette résolution du Parlement est importante. J'ai les mêmes doutes que M. Gahrton en ce qui concerne la volonté du Conseil d'adopter une position qui, je l'espère, sera celle du Parlement demain. Il y a des précédents, celui de l'année passée notamment. J'ai des doutes aussi en ce qui concerne la Commission. Il y a un certain nombre d'éléments, à propos de la Chine, qui sont assez préoccupants; certains projets sont bloqués depuis deux ans et je viens d'apprendre que, suite à une restructuration des services de la Commission, des projets qui étaient étudiés et organisés par la DG VIII ont été transférés à la DG IB, ce qui va contraindre à recommencer tout le processus et à perdre encore de longs mois. Il y a des projets qui sont bloqués depuis deux ans. Il y a donc les réticences du Conseil, mais il y a aussi, semblerait-il, celles de la Commission.
Il y a un point sur lequel je ne suis absolument pas d'accord en ce qui concerne la résolution des Nations unies, c'est le point "Algérie". Ce matin, notre Parlement a réussi à adopter une position digne sur l'Irak, ce qui n'est pas le cas des autres institutions. En ce qui concerne l'Algérie, le Parlement, grâce à la sous-commission présidée par M. Soulier, est en train d'évoluer dans le bon sens et d'adopter une position digne. Il ne va donc pas se contredire en adoptant, demain, un paragraphe qui demande d'instituer une commission d'enquête internationale sur l'Algérie. Cela a été un travail énorme de faire bouger le Parlement; j'espère et je suis assez convaincu qu'on y est parvenu. Il faudra donc tâcher maintenant d'influencer le Conseil et la Commission. Le Parlement ne va pas se dédire demain en demandant une Conférence internationale, ce qui serait absurde.