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Partito Radicale Centro Radicale - 2 marzo 1998
Kosovo: élections présidentielles

KOSOVO: L'ENGRENAGE VERS LA GUERRE CIVILE

Affrontements meurtriers entre Albanais et forces serbes.

par Hélène Despic-Popovic

Libération, lundi 2 mars 1998

Le Kosovo, où, selon la police serbe, 20 personnes ont été tuées dans des affrontements sans précédent samedi, glisse vers la guerre civile. Ces combats dont l'enjeu est le contrôle du plateau de Drenica, le bastion de l'Armée de libération du Kosovo (UCK), interviennent à la veille de deux importantes échéances: la visite, le 19 mars à Belgrade, du tandem franco-allemand, Hubert Védrine et Klaus Kinkel, qui cherche à promouvoir des négociations entre Serbes et Albanais, majoritaires au Kosovo, sur ce territoire contesté et les élections générales parallèles que les Albanais doivent tenir le 22 mars pour désigner le président et les députés de leur république autoproclamée. Les incidents ont débuté d'une façon désormais classique. Une patrouille de la police serbe est tombée samedi dans une embuscade entraînant des opérations massives de ratissage contre plusieurs villages albanais, qui se poursuivaient hier. Quatre policiers serbes ont été tués samedi dans le village de Likosane, près de Glogovac, dans un p

remier affrontement qui a fait cinq morts parmi les Albanais qualifiés par Belgrade de »terroristes de l'UCK. »Une véritable mini-guerre , a déclaré un policier ayant participé à ces combats à l'agence de presse indépendante belgradoise Beta. Les troupes du ministère serbe de l'intérieur, appuyées par des blindés, ont ensuite encerclé le village et lancé une battue alentour. Selon le Comité de défense des droits de l'homme et des libertés, proche de l'opposition albanaise, sept autres Albanais, dont quatre membres d'une même famille, ont été tués hier dans un autre village, celui de Cirez, près de Srbica. Un adolescent a succombé hier à de graves blessures dans un hôpital privé. Le bilan donné par la police serbe, qui a annoncé aussi l'arrestation de neuf »terroristes et de cinq civils albanais en possession d'armes et d'explosifs, pourrait s'avérer plus lourd, le quotidien en langue albanaise Koha dittore faisant état de 25 morts. Dimanche, selon des sources albanaises, la police serbe a encerclé dès l'au

be une dizaine de villages du plateau de Drenica, une région d'accès difficile où furent situés les derniers maquis anticommunistes de l'après-guerre. Ces villages sont supposés abriter des groupes

armés del'UCK, qui contrôlent quelque 300 km de territoire et multiplient ces derniers mois embuscades contre la police et attentats contre des Albanais loyaux à Belgrade et des Serbes. Depuis janvier, une douzaine de personne ont été tuées des deux côtés. Des renforts de police et de l'armée ont été envoyés au Kosovo au début de l'année, enfermant le plateau dans un étau chaque jour plus serré. Aux prises avec un environnement hostile, les forces de l'ordre ont multiplié barrages sur les routes, perquisitions et interpellations accompagnées de violences dans la région dont les habitants vivent sous un véritable couvre-feu non déclaré. Les rares villages serbes ont, de leur côté, commencé à se doter de vigiles en armes. L'impression prévaut qu'à la veille de l'ouverture de négations nécessaires, les parties cherchent à placer la barre au plus haut. Avant d'accepter le dialogue Belgrade est à la recherche d'une victoire symbolique que pourrait lui donner la réduction de la poche de Drenica. Du côté albanais,

le principal parti, la Ligue démocratique du Kosovo, s'est dans un récent congrès prononcée pour l'indépendance totale, un mot d'ordre que ne soutiennent ni l'Europe ni les Etats-Unis, qui ont récemment menacé de placer l'UCK sur la liste des organisations terroristes. Les plus extrémistes pourraient être tentés de penser qu'un dérapage de Belgrade serait susceptible de modifier leur position, comme ce fut déjà le cas en Slovénie, en Croatie et en Bosnie.

 
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