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Partito Radicale Centro Radicale - 16 marzo 1998
CHINE/EUROPE/Droits de l'Homme

Le dissident Wei à Bruxelles se montre très sévère avec les pays occidentaux

16/03/98 (BELGA)

Les pays occidentaux ne s'intéressent pas au respect des droits de l'Homme en Chine et dans les pays du Tiers-Monde. Ils accordent aussi peu d'intérêt au respect des droits de l'Homme chez eux, a déclaré lundi à Bruxelles le dissident chinois Wei Jingsheng. Le dissident chinois,qui a passé 17 des 18 dernières années en prison ou en camp de rééducation, a tiré cette conclusion du refus de l'Union européenne et des Etats-Unis de soutenir une résolution condamnant la Chine devant la Commission des droits de l'Homme de l'ONU. Agé de 47 ans, M. Wei est l'un des dissidents chinois parmi les plus célèbres. Libéré "provisoirement" en novembre dernier pour des raisons médicales, il risque d'être réincarcéré à tout moment lorsqu'il rentrera au pays. Il est venu en Belgique à l'invitation de l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International afin de s'entretenir avec des représentants belges et européens. "La position des gouvernements occidentaux à l'égard de la Chine est irresponsable", a affirmé l

e dissident chinois qui a accusé plusieurs hommes politiques - qu'il n'a pas nommés - de tirer "des bénéfices directs pour eux et leurs familles" de relations étroites avec le pouvoir en place à Pékin. Que des pays pauvres du Tiers Monde et des dictateurs se laissent acheter par Pékin, je peux le comprendre. Mais que des politiciens des riches pays démocratiques fassent de même, c'est insupportable, a dit en substance M. Wei. Pour la première fois depuis 1990, les Etats-Unis et l'Union européenne ne soutiendront pas la résolution des Nations-Unies condamnant la politique chinoise en matière de défense des droits de l'Homme. Selon Washington et Bruxelles, le respect des droits de l'Homme s'est sensiblement renforcé l'année dernière en Chine. Ils citent comme exemples, le fait que Pékin soit disposée à discuter des droits de l'Homme, la libération de M. Wei et quelques autres dissidents et la décision récente de Pékin de signer une convention des Nations-Unies sur les droits des citoyens et les droits politiqu

es. "Mais que signifie la libération de quelques dissidents, lorsque l'on sait que la Chine compte plus de 2.000 prisonniers politiques et que 200.000 personnes croupissent dans des camps de travail? Et quel est le sens de la signature de Pékin au bas d'une convention des Nations-Unies? Ce n'est que de la propagande. La Chine n'adapte de toute façon pas sa législation", s'est exclamé M. Wei. Interrogé sur le rôle que peut jouer un petit pays comme la Belgique en matière de respect de droits de l'Homme en Chine, M. Wei a répondu: "La Belgique est, en effet, un petit pays mais plus puissante que moi". "Si la Belgique rappelait la Chine à ses obligations, ce serait un signal important et cela contribuerait au prestige de la Belgique, a conclu M. Wei qui doit rencontrer le ministre belge des Affaires étrangères, Erik Derycke, mardi.

 
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