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Conferenza Partito radicale
Orofino Veronica - 25 marzo 1998
COUP D'ENVOI DE LA MISSION DU PARLEMENT FRANCAIS Elle vise à étabilir les éventuelles responsabilités de Paris dans le drame rwandais.
liberation /25/ 03 / Jean-Dominique Merchet

-------------------------------------------------- Les auditions de la mission d'information du Parlement français sur le Rwanda ont démarré hier sur les chapeaux de roue. La quinzaine de députés présents étaient venus assister à un cours magistral sur l'histoire et la sociologie de ce pays. Ils ont eu droit à un réquisitoire. Deux universitaires, Claudine Vidal et André Guichaoua, avaient été ivités pour éclairer les élus de la nation, peu aux faits de l'ethnographie et des clivages politiques rwandais. Consciencieusement, ces deux enseignants ont abordé l'importance des régimes alimentaires lactés pour expliquer les differénces entre Hutus et Tutsis ou l'évolution de l'idéologie "ethniste" dans le Rwanda contemporain. Puis ils ont "mis les pieds dans le plat", comme dit un député PS. Claudine Vidal s'en est prise à tous les "intervenants français" sur la scène rwandaise, qu'ils appartiennent aux "milieux politiques, de la coopération ou militaires": Nous nous aperrcevions que nombre d'entre eux avai

ent une conception de ces problèms qui reproduisaient purement et simplement la propagande des extrémistes hutus", c'est-à dire celle des futurs auteurs d'un génocide qui causé la mort de 800000 personnes. "Pourquoi?" , s'interroge-t-elle. Le député François Loncle (PS) saisit la balle au bond: "S'il y a eu des erreurs d'analyse de la part des responsables français, il serait bon que nous puissions disposer des notes ou entendre les spécialistes du Quai d'Orsay." Paul Quilès, président de la mission: "J'en ai demandé la communication aux minitres de la Défense et des Affaires étrangères:"

Les députés de droite commencent à s'énerver. Ils n'ont encore rien vu. André Guichaoua, qui a effectué de nombreuses missions au Rwanda pour des organisations internationales, prend la parole. Il décrit la politique rwandaise dans les années qui précèdent le génocide, mais surtout il pose des questions. Parlant de la "soumission française aux stratégies des clans ou familles au pouvoir", il demande: "Relations personnelles, domaine réservé, secret d'Etat? Dans ce type de relation, qui utilise qui? Quels intérets nationaux majeurs ont motivé l'engagement de la France au Rwanda?"

Présent à Kigali au printemps 1994 pour le compte du gouvernement suisse, André Guichaoua s'interroge ensuite sur ce qu'il a vu, au moment où démarre le génocide: "Du 7 au 11 avril, l'ambassade de France a été maintes fois sollicitée par d'autres ambassades occidentales ou des particuliers pour abriter des personnalités pourchassées. Il a été presque invariablement répondu par la négative." "Les militaires français (de l'opération Amaryllis, ndlr) se sont proposés pour aller récupérer des personnalités rwandais pourchassées. Je constate simplement que ces démarches n'ont pas été concrétisées du fait de l'ambassade", a-t-il ensuite confié à la presse.

L'ex-ministre des Affaires étrangères Jean- Bernard Raimond (RPR) quitte la salle. Jacques Myard, lui aussi RPR, interpelle l'universitaire: "Qui etes-vous?", et critique son "manque de rigueur". En revanche, François Lamy (PS), "pas choqué par le caractère partisan" de cette intervention, se demande: "La France a-t-elle été impliquée malgré elle ou certains de ses représentants ont-ils fait délibérément le choix de s'impliquer aux cotés de l'une des factions?" La mission d'information va devoir répondre à cette question. Prochaines auditions, mardi

 
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