LE RETOUR DES AMERICAINS.J.A.
Bill Richardson, le représentant des Etats Unis à l'ONU, va se rendre à Kaboul pour tenter de prendre langue avec les Talibans. Ce regain d'intéret américain pour l'Afghanistan est essentiellement motivé par des condidérations pétrolières: pour assurer l'acheminement des hydrocarbures d'Asie centrale, la constrution d'un oléoduc à travers le << pays des hommes libres>> est, en effet, à l'étude.
Pour les Talibans, qui controlent les deux tiers du territoire, cette visite constituerait un début de reconnaissance internationale. Mais les discussions s'annoncent difficiles, Richardson ayant l'intention d'aborder, lors de ses entretiens avec le mollah Mohamed Omar, l'homme fort de Kabul, une série de sujet sensibles.
Il devrait notamment lui remettre une liste d'<> réclamés par la justice américaine, parmi lesquels Oussama Ben Laden, le milliardaire d'origine saoudienne, qui passe pour le principal << financier >> des groupes islamistes à travers le monde. l'émissaire américain devrait également exiger de son interlocuteur une amélioration de la condition de la femme afghane - question à laquelle l'opinion américaine est particulièrement sensible- ainsiqu'une lutte efficace contre la culture du chanvre indien (qui alimente les laboratoires de production d'héroine en Europe et ailleurs).Mais on n'en est pas encore là, Mohamed Omar s'étant, jusqu'à présent, refusé à recevoir quelque émissaire étranger que ce soit, dès lors qu'il n'est pas musulman. La Maison Blanche a fait savoir au Pakistan, inique allié des Talibans dans la région, qu'elle n'accepterait pas que son émissaire soit reçu par des dirigeants de second plan.