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Conferenza Partito radicale
Orofino Veronica - 23 aprile 1998
UN AMALGAME SUR LES OPERATIONS MILITAIRES

<>, << HONNEUIR >>, << DIGNITE >>. Edouard Balladour, Alain Juppé et François Léotard, comme de nombreux responsables politiques et militaires français n'hésitant

n'hésitent pas à employer des mots forts, émouvants et définitif à propos de l'action de la France au Rwanda. Ils retracent les efforts de Paris pour intervenir à la fin du génocide: Alain Juppé rappelle-et il a raison de le préciser tant ce point est capital qu'il fut le premier sur la scène internationale, en mai 1994, à appeler les tueries du Rwanda par leur nom: un génocide.

Ils racontent le quotidien des soldat français dan cette Afrique des Grands Lacs à feu et à sang : les colonnes de réfugiés jetés sur les routes, les enfants protégés et sauvés, les milliers de cadavres ensevelis.<< Je ne peux ni comprendre ni admettre que l'on mette en cause le bien-fondé de notre intervention humanitaire >>, ajoute M. Juppé, tandis que M. Balladur dénonce, à propos des interrogations et des accusations parues dans la presse française, << une campagne violente, partisane, souvent haineuse >>.

Les responsables français contribuent ainsi, consciemment ou inconsciemment, à un amalgame qui sème la confusion dans le débat actuel sur le role de la France au Rwanda. Car il y a bien deux époques distinctes dans la présence française au << Pays des milles collines >>.

Il y a, d'abord, la période << Noroit >>. du nom de l'opération déclenchée par le président François Mitterand en 1990, pratiquement sans aucune concertation avec le gouvernement de l'époque, et qui durera jusqu'en 1993. 'est le temps où l'Elysée gère directement la crise rwandaise, ou les soldats d'élite envoyés sur le terrain soutiennent à outrance les Forces armées rwandaises (FAR). Les soldats français font la guerre sans que le Français le sachent. Deux officiers, les lieutenants-colonels Chollet et Maurin, <> du président Habyarimana, commandent les opérations militaires sous la supervision, à Paris, des généraux Christian Quesnot et Jean-Pierre Huchon.

ETABILIR LA VERITE

Il y a, ensuite, la période qui va du retrait des hommes de << Noroit >>, à l'automne 1993, au premier mois du génocide et à l'operation <>, en avril 1994, lancée à Kigali pour évacuer les ressortissants européens menacés par la guerre. Après l'époque du soutien partiellement secret -mais extremement ferme- au pouvoir rwandais, c'est la période de la plus trouble des relations franco-rwandaises, celle d'éventuelles livraisons d'armes qui ne figurent sur aucun bordereau officiel connu, celle de la préparationd'un génocide par les extrémistes hutus dont Paris affirme ne pas avoir été tenu informé. C'est << Amaryllis >>, l'exfiltration organisée des dignitaires du régime Habyarimana et l'abandon du personnel tutsi de l'ambassade de France. C'est la réception à Paris, trois semaines aprés le déclenchement des tueries, de hauts responsables du génocide- Jérome Bicamumpaka, Jean-Bosco Barayagwiza- par, entre autres, MM.Balladur et Juppé.

La troisième époque est celle de <>, un opération humanitaire qu'aucun pays n'avait le courage d'entreprendre. C'est à propos de cette époque que les responsables politiques expriment si volontiers leur << fierté >>.

Cet amalgame est présent dans toutes les interventions publiques, tant il y a sans doute motif à s'enorgueillir de << Turquoise >> et tant il y a sans doute bquit

doute des faits à dissimuler sur << Noroit >> et <>. Il est vrai que << Turquoise >> fut, pour les armées, à l'époque de l'operation catastrophique et interminable de la Forpronu en Bosnie- Herzégovine, un modèle d'intervention rapide, et efficace, dotée d'un mandat et d'un objectf précis.

<< Tourquoise >> a-t-elle permis ou va t-elle permettre à la France de faire oublier les années troubles de son action au Rwanda ? C'est à la mission d'information de l'Assemblée nationale de poser les vraies questions, pour étabilir la vérité et refuser cet amalgame

R.O. le monde / 23 / avril

 
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