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Orofino Veronica - 25 aprile 1998
JEAN- CHRISTOPHE MITTERRAND
AU NOM DU PERE...

L'EX- MONSIEUR AFRIQUE DE L'ELYSEE DEVANT LA MISSION RWANDA.

liberation / 23 / avril / Pierre Haski

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<< Non, je répéte non, je ne connaissais pas le fil du président Habyarimana. Non, je ne suis pas propriétarie d'hectarres de haschish au Rwanda.>> La vix légèrement tremblante, J.Christophe Mitterand dément "les allégations mensongères voire diffamatoires", qui, estime-t-il, ont été portées contre lui tout au long des huit années (1986-92) où il a cumulé le poste de conseiller Afrique à la prédidence de la Republique et la qualité de fils du Président. Hier, il était assis face aux députés de la Mission d'information sur le Rwanda pour dire ce qu'il savait des relations franco-rwandaises de 1990 à son départ au printemps 1992. C'est le temps des attaques armées du Front patriotique rwandais, à partir du sud de l'Ouganda; c'est le temps où le régime de Kigali, sous la pressioninternationale, se voit forcé de prendre en consideration la question des Rwandais de l'extériur et de négocier.

Ce que les députés veulent savoir, c'est si Paris , qui soutenait le régime du président Habyarimana, a tout fait pour éviter la tourmente dans laquelle le Rwanda allait etre emporté au printemps 1994. Le conseiller et fils du Président ne livrera aucune révélation, si ce n'est la relation d'une histoire qui ressemble fort à un engrenage infernal pour la France. Mais ce la, il ne le dira pas.

L'audience est publique. Jean-Christophe Mitterand a sorti de sa serviette de cuir un dossier qui contient sa déclaration. D'un voix qui a, désormais, repris les inflexions familières de son père, il détaille la chronologie des rencontres entre Paris, Kigali et la rébellion armée du Front patriotique rwandais (FPR). Tous ces épisodes, semble-t-il, se jouent à la cellule Afrique de l'Elysée, meme s'il affirmera plus tard que la politique africaine se gérait dans un "cadre institutionnel", c'est-à-dire en collaboration avec le Quai d'Orsay et la Cooperation. L'exposéest construit de manière à montrer qu'à chaque fois que le président Habyarimana demande une aide armée à la France, cette aide est négociée contre une ouverture démocratique. Une carotte bien délicate à manier. Le 1er octobre 1990, le FPR ATTAQUE LE nord du Rwanda. Habyarimana appelle Mitterand à l'aide. Le 4, la France envoie 250 hommes pour protéger ses ressortissants. C'est l'opération Noroit. Kigali arrete plus de 5000 personnes, soupçonnées d

'etre liées à "l'ennemi extérieur". J.-Christhophe Mitterrand rédige une note le 16 octobre à son père en prévision de la visite d'Habyarimana deux jours plus tard. Celui-ci, ecrit-il, va demander soit une intervention de la France, soit un approvvisionnement en armes: "Cette aide permettrait à la France de demander avec plus de force une ouverture démocratique." Et il ajoute que la médiation belge a échoué et que la DGSE a repéré la présence d'agents libyens aux cotés du FPR. "NOUS AVONS ENVOYé DES ROQUETTES", raconte -t-il, pour les cinq hélicoptères Gazelle dont la maintenance était effectuée par la coopération française.

Au lendemain de la visite du président rwandais, il rédige une nouvelle note le 19 octobre. Son analyse, c'est que, sans une concertation régionale, la présence militaire française...

<>, CHEF-D'ORCHESTRE DE LA << FRANCAFRIQUE >>

LE FILS DE MITTERRAND A DIRIGE LES AFFAIRES AFRICAINES DE 1986 A 1992.

<< Nous allons lui envoyer quelques bidasses au petit père Habyarimana.

Nous allons le tirer d'affaires.

En tout cas, cette histoire sera terminée en deux ou trois mois.>> Jean Christophe Mitterrand

(cont.)

 
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