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Orofino Veronica - 4 maggio 1998
1er MAI DANS LA LIESSE A PEKIN

Sur la place Tiananmen, le président Mao a été ovationné par une foule gigantesque qui agitait en cadence un petit livre rouge.

EPILOGUE. La révolution culturelle (1966- 1976) s'est soldée par la déportation de 20 milions d'<> dans des camps de travail baptisés << écoles du 7 mai >> Environ 1 million de personnes furent exécutées.

liberation / 4 / mai / Caroline Puel

Vive la Grande Révolution culturelle! Vive le Parti communiste chinois, si grand, glorieux et correct! Vive le marxisme, le léninisme et le maoisme! Vive, notre notre grand leader Mao! >> C'est en ces termes hermétiques que le Quotidien du Peuple a salué hier la gigantesque manifestation organisée voilà deux jours sur la place Tiananmen.

Du haut de la terrasse de l'hotelde Pékin, qui domine l'esplanade, le spectacle était sidérant. Pendant plus d'une heure, une marée humaine a brandi en cadence un petit livre rouge, nouvelle Bible de la Chine communiste. L'ouvrage, distribué dans tout le pays par les unités de travail, rassemble les principales pensées et discours de Mao Tsé-Toung, qui a fondé la République populaire de Chine en 1949.

Ce dernier est apparu vers 21 heures au balcon de la Cité interdite. Ses apparitions publiques sont assez rares pour déclencher dans la foule des ovations proches d'un état de transe. Le Président, en costume gris, était difficilement repérable à l'oeil nu, la nuit étant déjà tombée, mais les observations à la jumelle ont permis de distinguer un nouvel ordre dans le protocole du régime.

Le président Mao était flanqué du maréchal Lin Piao, ministre de la Défense. Ce dernier semble devenu son plus proche conseiller depuis l'intervention de l'armée dans les universités et les usines l'été dernier, après un an de semi-anarchie semée par les << gardes rouges >>.

Le Président était également accompagné du Premier ministre Tchou En-Lai et du ministre des Affaires étrangèrs Chen Yi. L'agence officielle Chine nouvelle a publié, seize heures plus tard, la liste officielle des dignitaires. Liste qui confirme une série de limogeages. Il apparait ainsi que l'épouse du président Mao, madame Chiang Ching, poursuit sa progression politique. Elle arrive manteinant au neuvième rang du régime, En revanche, les dix-sept personnalités qui avaient été chargées avec elle de mener la Révolution culturelle il y a tout juste deux ans ne sont plus que quatre. On retrouve le chef de cette bande, Chen Boda, le patron de la sécurité, Kang Sheng, le leader de Shanghai Chang Chun-Chiao et l'idéologue Yao Wen-Yuan.

Au cours de cette journée du 1er Mai, des comités révolutionnaires et groupes d'études de la pensée de Mao ont été formés dans plusieurs provinces. <>, rapportait hier l'agence Chine nouvelle.

A Pékin, la frénésie est un peu retombée après le spectable. Mais les dazibaos continuent à apparaitre toutes les nuits sur les murs des avenues. Les hautparleurs, qui, à toute heure du jour et de la nuit, hurlent des maximes communistes ou des ordres de réunion politique, sont une autre caractéristique de cet étrange printemps chinois. La popolation, quin'a pas le droit d'adresser la parole aux <<étrangers>>, semble en perpétuel état d'anxiété. Dans ce paysage uniforme de costumes verts et bleus, dont toute sensualité a été gommée, une vie personnelle semble impossible.

Depuis quelques semaines, les gardes rouges ont reçu ordre du président Mao de partir <>. Les premières nouvelles filtrent de la part d'un petit groupe de l'université de Pékin qui a été envoyé tout au nord de la Chine, dans un quartier général nommé Beidahuang. Ce camp se trouve tout au bout de ligne de chemin de fer qui part de la ville de Harbin, et il faut encore une journée entière à bord d'un camion militaire avant d'atteindre cette zone déshéritée et froide, proche de la Mongolie. Les gardes rouges vivent en communauté avec les paysans de la région, qui ne semblent pas leur avoir réservé unaccueil enthousiaste. Leur régime parait des plus sévères : tirés à 5h30 du lit unique qu'ils se partagent, ils travaillent dans les champs jusqu'à 17heures. Après le diner, ils doivent encore étudier des documents sur la Révolution culturelle ou les oeuvres de Mao, avant l'extinction des lumières à 20h30. D'après les premierères lettres parvenues à l

eurs familles, ils n'ont aucune idée du temps qu'ils doivent ainsi passer dans les campagnes...

 
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