16/07/1998
session de juillet - 1998 (STR)
Situation en Biélorussie - Intervention d'Olivier Dupuis
Dupuis (ARE) - Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, je crois que nous avons affaire à un double problème, un problème psychiatrique - et là, évidemment, nous pouvons faire très peu - et un problème politique.
Une fois n'est pas coutume, on peut, je crois, féliciter le Conseil pour la position ferme qu'il a prise à l'égard de la Biélorussie. Il faudrait toutefois aller plus loin. Étant donné que la Russie vient grâce, en partie, à l'Union européenne, de se voir accorder un prêt de quelque 20 milliards de dollars, on serait notamment fondé à attendre de ce pays qu'il en fasse plus pour mettre un terme non pas à un retour, comme l'a dit M. Mertens, mais à la persistance, au milieu de l'Europe, d'un glacis communiste, staliniste. Il y a lieu d'exercer des pressions sur la Russie. Des mesures s'imposent aussi au niveau du Conseil de l'Europe. Je crois que les quinze États membres devraient s'efforcer d'obtenir que la participation de la Biélorussie au Conseil de l'Europe soit suspendue. Ceci vaut pour l'OSCE et d'autres instances. Je pense qu'il faut être très dur et continuer dans la voie du Conseil.