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Conferenza Partito radicale
Partito Radicale Centro Radicale - 21 settembre 1998
PE/Kosovo/résolution

Strasbourg, jeudi 17 septembre 1998

Débat sur la situation au Kosovo - Intervention d'Olivier Dupuis

Dupuis (ARE). - Madame le Président, Monsieur le Commissaire, je pense que l'indignation, vous l'avez entendue, vous l'avez ressentie. Il se produit vraiment quelque chose d'incroyable. Après la Croatie, après la Bosnie, voici que le même scénario, exactement le même scénario, se déroule: une politique d'agression, autre chose qu'une opération de police, entraîne 250.000 réfugiés.

Ici, nous nous trouvons devant la troisième phase d'une guerre commencée en Croatie par M. Milosevic il y a près de huit ans. Une guerre qu'il a planifiée, qu'il est en train d'organiser et de mettre en oeuvre pas à pas, et qu'il portera à son terme, en faisant en sorte que 50 % ou 60 % du Kosovo soient complètement libérés de toute présence albanaise de sorte qu'il pourra se présenter devant vous, devant le Conseil, en disant: "je suis l'homme de la paix. Concluons un accord comme en Bosnie, faisons une belle petite partition qui n'en aura pas le nom au début, mais qui sera une partition de fait avec un nettoyage ethnique de fait du Kosovo". Il ne s'agit pas ici d'un projet pour demain, mais d'un projet mis en oeuvre jour après jour. 250.000 réfugiés, Madame le Président, Monsieur van den Broek, cela suffit pour intervenir autrement que par le biais de missions d'enquête, d'opérations de "chirurgie plastique" comme celles que nous avons eues depuis des années. Il faut aller au coeur de l'histoire. Le coeur

du problème, c'est M. Milosevic. M. Milosevic devra répondre directement devant La Haye des crimes qui sont les siens depuis huit ans en Croatie, en Bosnie, et aujourd'hui au Kosovo. Il n'y a pas une seule minute à perdre. Nous n'avons pas besoin d'envoyer des chars d'assaut. Nous n'avons pas besoin d'envoyer des avions. Il suffit d'envoyer un mandat de comparution devant le tribunal de La Haye et cela peut être fait demain matin pour en finir avec ce personnage. C'est un personnage qui a provoqué la mort de 200.000 personnes et porte la responsabilité de deux millions de réfugiés. Il y a déjà à ce jour 250.000 réfugiés au Kosovo. Certes, nous pouvons continuer à discuter de la PESC, de décisions à prendre à la majorité, de corps européens à envoyer, mais il faut deux mois pour établir les premiers plans de faisabilité. Il faut passer à autre chose que ce traité d'Amsterdam qui se révèle pour ce qu'il est, le vide total. Il faut agir, il faut créer une Europe qui ne soit pas l'Europe de l'impuissance, comme

elle l'est depuis dix ans. Ce ne sont pas seulement les députés ici présents qui en ont marre, ce sont les citoyens qui n'y croient plus. Ce sont les citoyens! Et après nous nous étonnons qu'ils votent d'une façon ou d'une autre. Ils ne voteront plus, ils n'ont plus confiance dans cette Europe.

(Applaudissements)

 
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