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Partito Radicale Centro Radicale - 28 ottobre 1998
Kosovo/OTAN/Ultimatum à Milosevic

L'OTAN MAINTIENT LE FLOU SUR LES TERMES DE SON ULTIMATUM

Le Monde, mercredi 28 octobre 1998

LES AMBASSADEURS auprès de l'OTAN devaient se réunir à Bruxelles, mardi 27 octobre, avant l'expiration, à 19 heures, de 1'ultimatum lancé à Slobodan Milosevic pour qu'il retire une partie des forces de sécurité massées dans la province du Kosovo. A défaut d'obéir à cette exigence, le président yougoslave s'exposait en principe à des frappes aériennes. Cette hypothèse paraissait cependant peu probable, mardi matin, alors que sur le terrain d'importants mouvements de troupes avaient été constatés la veille. Ni l'ONU ni l'OTAN n'ont jamais chiffré publiquement l'importance des retraits attendus. La résolution 1199 du Conseil de sécurité, qui sert de référence, se contente d'exiger le retrait des unités utilisées pour la répression des civils . Sans jamais faire sur ce sujet de déclaration précise et officielle, les six pays membres du Groupe de contact sur l'ex-Yougoslavie (EtatsUnis, France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne, Russie) semblaient avoir adopté une interprétation très restrictive de cette résolu

tion: ce que l'on réclamait à Slobodan Milosevic, c'était de ramener l'ensemble des effectifs de l'armée et de la police dans la province à leur niveau (déjà très élevé) de la fin février, avant que d'importantes forces y soient envoyées en renfort pour appuyer l'offensive serbe. En fin de semaine dernière, même cet objectif-là était loin d'être atteint, et les Occidentaux ont de nouveau fait monter la pression sur le président yougoslave. Nous ne sommes pas sesfaits, loin de là, du rythme et de l'extension du retrait, déclarait un responsable de l'Alliance atlantique. Si certaines unités de l'armée régulière avaient quitté le Kosovo, les forces de la police spéciale, équipées d'armes lourdes, étaient toujours massivement déployées dans la province. Klaus Naumann, président du comité militaire de l'OTAN, et Wesley Clark, commandant suprême des forces alliées en Europe, se sont rendus en fin de semaine dernière à Belgrade, où ils ont eu quelque soixante heures de discussions avec des responsables politiques e

t militaires. Village par village, les deux représentants de l'OTAN ont donné à Slobodan Mi-losevic une liste des unités qui devaient encore se retirer du Kosovo pour revenir au niveau de février. Le message, indiquaient-ils lundi à leur retour à Bruxelles, avait été reçu. Les importants mouvements constatés lundi l'ont confirmé.

Ca bouge de partout! Mais il va être très difficile de faire la part des choses au cours des semaines à venir , confiait, lundi, à l'AFP, un expert militaire occidental rentrant d'une mission d'observation. Pour l'instant, étant donné nos ,moyens, c'est invérifiable, poursuivait-il. on a parfois l'impression que les Serbes se paient notre tête: ils font sortir des unités, les installent, les déplacent le lendemain. Même les photos aériennes ou satellites sont insuffisantes: ce sont des clichés à l'instant T, mais le temps que l'avion repasse, cela peut avoir changé

CAUCHEMAR LOGISTIQUE

Selon des experts, le déploiement au Kosovo des deux mille vé-rificateurs de l'OSCE pourra seul, lorsqu'il sera effectif, permettre de savoir exactement ce qui se passe sur le terrain. Mais la première mission de reconnaissance de l'OSCE n'a pour l'instant trouvé que de quoi héberger cinq cents personnes. Si les premiers vérificateurs pourraient être sur place au cours des prochains jours, le déploiement total de la mission s'apparente pour l'instant à un cauchemar logistique. Le fait que les Occidentaux n'aient pas rendu publics les détails chiffrés des retraits exigés leur laisse une marge d'évaluation politique au moment de l'expiration de l'ultimatum. Le retrait des forces n'est en outre pas la seule obligation imposée à Belgrade: les autorités serbes sont supposées, notamment, ouvrir avec les Kosovars des négociations auxquelles les Oc-cidentaux ont fixé un cadre assez contraignant pour la partie serbe. Rien n'a débuté dans ce domaine. Dimanche, le secrétaire au Foreign Office, Robin Cook, évoquait l'hy

pothèse d'une nouvelle prolongation de la menace militaire (le délai imparti à Slobodan Milosevic avait déjà été prolongé une fois, il y a dix jours). Ce qui traduirait à la fois la volonté des Occidentaux d'obtenir davantage de Slobodan Milosevic et leur fort désir de n'avoir pas à mettre la menace frappes aériennes à exécution.

 
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