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Partito Radicale Centro Radicale - 23 novembre 1998
KOSOVA/APPEL/DEMANDEURS D'ASILE

To: pr.bruxelles@agora.stm.it

From: holenweg@vtx.ch (Pascal Holenweg)

Subject: Appel en faveur de l'accueil des demandeurs d'asile kosovars par leurs proches

L'ACCUEIL DES RÉFUGIÉS KOSOVARS DANS LEURS FAMILLES: UNE CHANCE A SAISIR

L'arrivée en grand nombre de réfugiés kosovars pose des problèmes pratiques considérables, mais elle nous offre également une occasion unique de repenser notre politique d'accueil.

Pour la première fois, l'arrivée de réfugiés correspond à la présence en Suisse d'une communauté étrangère installée de longue date et qui dispose de tout un réseau associatif. A l'évidence, un grand nombre de réfugiés viennent en Suisse pour rejoindre leurs proches, et ceux-ci ont déjà fait savoir leur disponibilité à s'engager en leur faveur. Pourquoi refuser cette aubaine ?

L'accueil de réfugiés dans leurs familles, à une adresse connue des autorités, ne pose aucun problème pour le déroulement de la procédure. Cela permettrait cependant aux intéessés d'être réconfortés par leurs proches et d'être accompagnés par eux pour faire leurs premiers pas dans le pays d'accueil.

Pour la Suisse, qui doit fournir un gros effort pour adapter ses structures d'encadrement, cette formule permettra de faire d'importantes économies en places d'accueil et en postes d'encadrement, même si une indemnisation de base est versée à chaque réfugié pour subvenir à ses besoins.

Plus généralement, même là où, faute de place, un accueil familial n'est pas possible, il est essentiel d'attribuer les réfugiés dans un canton où ils ont des proches (dans les limites des quotas de répartition entre les cantons). En favorisant les contacts sociaux entre compatriotes, notre pays s'évitera en particulier nombre de problèmes dus au déracinement et à l'isolement social. La collaboration des associations albanaises actives dans notre pays devrait aussi être recherchée pour favoriser un accueil aussi adapté que possible à la situation.

Par ailleurs, si l'on veut assurer le succès des projets de retours collectifs, il est impératif d'impliquier les Kosovars de Suisse, dont la Communauté est regroupée traditionnellement selon les régions de provenance. Ces communautés régionales établies en Suisse seront les régions de provenance. Ces communautés régionales établies en Suisse seront certainement d'un apport décisif pour le succès de tout projet de retour collectif par région.

Le temps presse. Nous savons par expérience qu'une conception de l'accueil axée sur la dissuasion plutôt que la prise en compte des besoins humains fondamentaux entraîne de nombreux problèmes sociaux. Condamnés à végéter dans le désoeuvrement et l'isolement avec un strict minimum vital, certains requérants basculent dans la maladie ou la délinquance.

Les réfugiés qui nous arrivent, et qui ont parfois vécu le pire, ont besoin de l'appui de leurs proches. Nous demandons instamment que tout soit fait pour respecter cette exigence, afin de ne pas rendre encore plus difficile la tâche des services chargés de l'accueil sur le terrain.

APPEL EN FAVEUR D'UNE ATTRIBUTION DES DEMANDEURS D'ASILE KOSOVARS AUPRES DE LEURS PROCHES.

A ce jour, la guerre en Kosove a causé la fuite de plus de 300'000 personnes.

Quelques milliers d'entre elles sont arrivées en Suisse du fait de la présence de proches parents résidant dans notre pays.

La politique d'attribution cantonale menée par les autorités fédérales n'a pas changé, en dépit de la nécessité urgente de trouver des solutions d'accueil. En effet, en avril déjà, Rolf WIDMER, responsable des structures d'accueil du canton de Zurich, soulignait que "les centres sont suchargés, le personnel est insuffisant et les moyens manquent pour occuper les désoeuvrés" (Le Temps, 3.4.98).

Ainsi, à l'exception des mineurs non accompagnés, l'Office fédéral des réfugiés (ODR) répartit les nouveaux arrivants sans tenir compte de la présence de parents en Suisse.

Or, près de 200'000 Kosovars résident dans l'ensemble des cantons suisses, et nombre d'entre eux, bien intégrés, seraient à même de fournir à leurs proches hébergement, soutien psychologique et encadrement.

Selon l'Université Populaire Albanaise (UPA) à Genève, près de 10'000 demandeurs d'asile pourraient de la sorte être accueillis par leur parenté en Suisse, et ce dans le respect de la clé actuelle de répartition des requérants entre les différents cantons;

Dans son communiqué de presse du 20 octobre 1998, l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) a préconisé elle aussi une telle solution qui, à ses yeux, "aurait des conséquences psychosociales très positives sur les intéressés et permettrait d'alléger la charge supportée par les infrastructures de l'Etat".

Dans ces circonstances, nous, professionnels/professionnelles de l'action sociale, de l'enseignement, des instances judiciaires ou médicales,

concernés par une prise en charge cohérente et digne des requérants d'asile,

DEMANDONS AUX AUTORITÉS CANTONALES ET FÉDÉRALES D'APPLIQUER UNE POLITIQUE DE RÉPARTITION DES DEMANDEURS D'ASILE EN PROVENANCE DE LA KOSOVE QUI TIENNE COMPTE DE LA PRÉSENCE DE PROCHES DANS LES DIFFÉRENTS CANTONS.

Pour signer cet appel, ou le soutenir, veuillez renvoyer le talon ci-dessous

par fax (022 340.25.79)

ou par e-mail (upa@worldcom.ch)

à l'Université Populaire Albanaise de Genève

 
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