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Partito Radicale Centro Radicale - 7 dicembre 1998
PE/TURQUIE

SELON LE PARLEMENT, UN REGLEMENT DU PROBLEME KURDE SERAIT CRUCIAL POUR PERMETTRE A LA TURQUIE DE REMPLIR LES CRITERES DE COPENHAGUE - POUR UN "PLAN" EN VUE DE L'ADHÉSION DE LA TURQUIE A L'UE

Bruxelles, 04/12/1998 (Agence Europe) - En suivant le social-démocrate autrichien Hannes Swoboda, son rapporteur, sur la communication de la Commission européenne concernant une stratégie européenne pour la Turquie, le Parlement européen a donné un signal clair que, si le gouvernement turc maintient les promesses qu'il lui avait faites lors du feu vert donné à l'Union douanière et satisfait à ses obligations en matière de démocratie, de droits de l'homme et de liberté d'expression, la porte de l'Union européenne lui sera ouverte. Le PE, qui réaffirme l'éligibilité de la Turquie à l'adhésion à l'Union, estime (135 oui, 75 non, 5 abstentions) que l'appartenance de la Turquie à l'Union européenne "pourrait constituer une importante contribution à la paix et à la sécurité en Europe". Dans sa résolution en trente points, que nous publierons intégralement, le Parlement estime aussi qu'une solution du problème kurde "contribuerait largement à ce que la Turquie satisfasse aux critères de Copenhague", et indique quel

s pourraient être, selon lui, les éléments d'un règlement de ce problème respectueux de l'intégrité territoriale de la Turquie et à atteindre par la voie du dialogue, y compris avec les représentants du peuple kurde. En adoptant un amendement de MM. Titley et Swoboda au nom du groupe socialiste et de Mme Aelvoet et M. Tamino au nom du groupe des Verts, le PE se dit d'accord, en ce qui concerne l'affaire Öcalan, avec la présidence du Conseil de l'UE et avec le président Santer, qui ont affirmé que toute entrave que le gouvernement turc opposerait aux échanges "avec un Etat membre" (en l'occurrence, l'Italie) serait une violation de l'accord d'association et de l'Union douanière. Le Parlement, qui invite Ankara à régler ses différends avec Athènes "devant la Cour internationale de justice", non seulement demande à la Turquie de présenter des propositions qui lui permettraient de mieux satisfaire aux critères de Copenhague, avec "un calendrier détaillé, "mais demande aussi à la Commission et au Conseil (amendem

ent de M. Dupuis, membre belge du groupe radical, adopté par 127 oui, 91 non et 3 abstentions) d'établir, avec les autorités turques, un plan en vue de l'adhésion de la Turquie à l'Union. Enfin, le PE prie "la Turquie d'assister à la prochaine Conférence européenne, en estimant qu'une telle participation peut avoir une influence positive sur "l'intégration de ce pays" et sur le processus d'adhésion.

Au cours du débat, le Commissaire européen Hans van den Broek a dit qu'un début de solution du problème kurde est peut-être en train de s'esquisser aujourd'hui, mais qu'il faut d'abord qu'Ankara reconnaisse que le problème existe: si une telle solution se dégage effectivement, ceci entraînera une énorme amélioration des relations UE/Turquie, a-t-il estimé. Le Commissaire a aussi espéré que l'affaire Öcalan fera comprendre la nécessité d'établir une Cour pénale internationale. Quant au rapporteur, Hannes Swoboda, il a souligné que la responsabilité de l'amélioration des relations avec l'UE incombe en premier lieu à la Turquie, mais que l'UE doit faire tout son possible pouraider la Turquie à se rapprocher d'elle: Ankara, a-t-il dit, devra remplir les critères de Copenhague comme tous les autres pays candidats, mais doit avoir aussi le sentiment que la porte de l'Union lui est ouverte. Le Vert allemand d'origine turque Ozan Ceyhun (qui remplace Claudia Roth, élue au Bundestag), et qui prononçait son premier di

scours au PE, a regretté que la position prise par le Conseil européen de Luxembourg en décembre 1997 ait finalement renforcé, en Turquie, les forces qui croient déceler dans l'Union "l'esprit des croisades". Selon lui, les Etats membres, lors du Conseil européen de Vienne, "auront de nouveau l'occasion de donner un signal en faveur du renforcement de la démocratie en Turquie". Quant aux tensions entre l'Italie et l'Allemagne au sujet de l'affaire Öcalan , M. Ceyhun, en notant que la Turquie avait été invitée à cette occasion, "à juste titre", à respecter les traités, s'est demandé si "nous avons la même exigence vis-à-vis de nous-mêmes", et il a cité à cet égard "le dernier Protocole financier en liaison avec l'Union douanière, ou la liberté de mouvement des travailleurs, qui était réglée par traité". Il n'y a pas d'alternative au "rapprochement" à l'UE, mais les réformes que la Turquie doit accomplir sont encore plus importantes, a affirmé M. Ceyhun, qui a conclu: "Laissez-nous suivre l'évolution interne d

e la Turquie les yeux bien ouverts; cela nous montrera quelles forces nous devons appuyer". Plusieurs députés ont vivement critiqué la manière de laquelle la Turquie a réagi dans l'affaire Öcalan: ce n'est pas seulement le cas des Italiens Roberto Speciale, élu du PDS (qui a affirmé que le déclarations de principe ne suffisent plus, et que le gouvernement turc doit dire concrètement comment et quand il entend faire le nécessaire pour se conformer aux critères de Copenhague), et de Gerardo Bianco, démocrate-chrétien (qui a dit que le problème kurde ne peut pas être considéré comme une question interne), mais aussi du travailliste britannique Gary Titley (qui a parlé d'"hystérie") et du démocrate-chrétien allemand Konrad Schwaiger (pour qui les menaces contre un pays membre de l'UE comme l'Italie ne sont certainement pas une bonne base pour ouvrir des négociations d'adhésion à l'Union). Le démocrate-chrétien allemand Werner Langen, a affirmé, pour sa part, que la Turquie n'est mûre ni politiquement ni économiq

uement pour adhérer à l'UE: pour appartenir à l'Union européenne, "il faut une communauté de valeurs et intérêts qui, avec la Turquie, n'existe pas suffisamment", estime le parlementaire, tout en ajoutant qu'il ne s'agit pas "d'une question de religion, mais de la volonté des peuples d'approfondir l'UE". Selon lui, l'adhésion de pays "économiquement faibles et démocratiquement instables peut conduire à l'érosion interne de l'Union européenne".

 
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