LE DALAI LAMA ESTIME ROMPUS SES CONTACTS INFORMELS AVEC LA CHINE
Le Monde, vendredi 11 décembre 1998
Les canaux de communication informels établis entre le gouvernement tibétain en exil et le gouvernement chinois ne fonctionnent plus de manière satisfaisante, a affirmé a Monde, mercredi 9 décembre, le dalaï lama, qui entend adopter, pour l'heure, un profil bas. Le chef de l'église tibétaine estime donc qu'il n'y a pas lieu pour lui de se prononcer publiquement quant au principe de négociations avec la Chine sur l'avenir du Tibet. Pékin propose comme préconditions à l'ouverture de pourparlers la reconnaissance, par le chef de la communauté tibétaine, de l'appartenance du Tibet et de Taïwan à la Chine. La tendance dure a le vent en poupe à Pékin, a ajouté le dalaï lama, qui affirme cependant que beaucoup d'intellectuels chinois partagent mes vues sur l'avenir du Tibet. Je le répète, a-t-il ajouté, tout ce que je veux pour mon pays, c'est une simple autonomie dans le cadre de la Constitution de la République populaire de Chine.