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Partito Radicale Centro Radicale - 1 marzo 1999
Relations USA-Chine/Visite du Secrétaire d'Etat

WASHINGTON-PEKIN: DIALOGUE »VIGOUREUX

par Patrick Sabatier

Libération, lundi 1 mars 1999.

Nous allons dire franchement aux dirigeants chinois ce que nous pensons de leur politique , assure Harold Koh. Le secrétaire d'Etat adjoint chargé des Droits de l'homme est aujourd'hui à Pékin aux côtés de Madeleine Albright. »Ma présence a pour but de souligner au plus haut niveau que la protection des droits de l'homme fait partie intégrante de notre politique étrangère , explique cet universitaire d'origine coréenne qui a, depuis novembre, la responsabilité du dossier le plus difficile de la diplomatie américaine. Le dialogue à Pékin sera, prédit-il, »vigoureux . Il a emporté dans ses bagages le volumineux »Rapport annuel sur les droits de l'homme qu'il a présenté vendredi à Washington. La Chine y fait figure d'accusée principale. »Le bilan du gouvernement chinois, dit-il, s'est gravement détérioré à la fin de 1998, quand il a lancé une vague de répression contre la dissidence pour "écraser dans l'oeuf',' comme ils disent, toute contestation à son autorité et à celle du parti communiste. Et le rapport d

e détailler sur 78 pages la détention de milliers de prisonniers politiques, les persécutions religieuses et ethniques, l'étouffement de la presse et de l'Internet. Le tout en totale violation des conventions internationales que la Chine a pourtant signées l'an dernier.

Huile sur le feu. Mais, comme le vote unanime du Sénat, jeudi, pour inviter Clinton à condamner la Chine le mois prochain à Genève devant la commission des droits de l'homme de l'ONU, le rapport Koh n'est qu'un peu d'huile supplémentaire jetée sur les braises des relations entre les Etats-Unis et la Chine, que les pessimistes disent être au bord de la conflagration. En juillet, lors de son voyage triomphal en Chine, Clinton avait annoncé le début d'une »coopération stratégique entre les deux pays. Aujourd'hui, on entend plutôt parler de »confrontation stratégique . La semaine dernière, Clinton a fait volte-face en bloquant l'autorisation de vente d'un satellite de télécommunications de la Hughes Electronics. Un marché de 600 millions de dollars (plus de 3,5 milliards de francs) qu'il avait approuvé il y a deux ans. Il a invoqué l'impératif de »sécurité nationale , après que le département de la Défense a fait savoir que les transferts de technologies de ce type, et la coopération de Hughes avec Pékin, a per

mis à l'armée chinoise d'améliorer ses missiles intercontinentaux. Dans le même temps, le Pentagone a rendu public un rapport qui accuse la Chine d'avoir accéléré son déploiement de missiles de moyenne portée braqués sur Taïwan et discute de la mise en place d'un »bouclier antimissiles dans la région. Le magazine Time s'intéresse à la »grande muraille aéronavale que Pékin est en train d'édifier autour des archipels de la mer de Chine méridionale, où il mène une politique d'»annexion rampante . Le Washington Post révèle que le FBI enquête sur plusieurs affaires d'espionnage chinois dans les centres nucléaires américains, qui sont l'objet d'un volumineux rapport d'une commission spéciale d'enquête de la Chambre des représentants, remis en décembre. Le New York Times publie un article d'un ancien responsable de la défense, James Webb, qui prône une politique de »fermeté contre les ambitions militaires chinoises, faute de quoi »le monde sera beaucoup plus dangereux dans les années à venir . La volonté des Eta

ts-Unis de maintenir leur présence militaire et leurs alliances en Asie orientale est, note-t-il, en contradiction directe avec celle de la Chine d'être reconnue comme puissance régionale dominante. »Extrême nervosité . Les relations commerciales, priorité de la politique chinoise de Clinton depuis 1994, se sont elles aussi tendues. Le déficit américain a atteint l'an dernier les 60 milliards de dollars (plus de 350 milliards de francs). Les Chinois n'ont pas l'air disposés à faire les concessions d'ouverture de leurs marchés qu'exigent les Etats-Unis pour lever leur opposition à l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce(OMC). En fait, explique un conseiller à la Maison Blanche, c'est précisément la détérioration de l'économie nationale qui explique »l'extrême nervosité des dirigeants chinois face à la contestation politique , dont ils craignent qu'elle soit une »étincelle qui mettrait le feu, comme en 1989, à ce que beaucoup d'experts décrivent comme une »poudrière . Si Clinton a répété

, samedi à San Francisco, qu'»on ne peut espérer des changements en Chine si on isole le pays , Madeleine Albright devra déployer à Pékin tous ses talents de diplomate pour désamorcer la crise qui pointe avant la visite à Washington, début avril, du Premier ministre Zhu Rongji.

 
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