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Partito Radicale Centro Radicale - 31 maggio 1999
Kosovo/UCK/interview à Hashim Thaci

HASHIM THACI: "PLUS UN SEUL SOLDAT SERBE AU KOSOVO"

par Christophe Lamfalussy

La Libre Belgique, 31 mai 1999

Hashim Thaci, commandant de l'Armée de Libération du Kosovo (UCK) et chef de la délégation kosovare à Rambouillet, a poursuivi dimanche sa tournée de plusieurs capitales européennes en prenant la direction de Londres. A Bruxelles, vendredi, il n'a pas été reçu comme il l'espérait par le secrétaire général de l'Otan Javier Solana, mais par le secrétaire d'Etat adjoint américain Strobe Talbott et plusieurs ambassadeurs à l'Otan. Samedi, il était "au vert" à Huy, accueilli par le bourgmestre Anne-Marie Lizin. "La Libre Belgique" l'a interviewé à cette occasion.

Hashim Thaci, vous faites votre tour des capitales en tant que chef militaire ou chef politique ?

Je suis Premier ministre du gouvernement provisoire du Kosovo, et je suis ici dans cette fonction.

Comment se porte l'UCK? Le Pentagone affirme que le mouvement se défend mieux ?

L'UCK a survécu à une situation militaire difficile au Kosovo. Elle s'est réorganisée, et est devenue plus professionnelle. Les lignes de ravitaillement que nous conservons à l'intérieur nous ont permis de nous réorganiser sur le terrain.

Les réfugiés que vous enrôlez à la frontière albanaise sont-ils en mesure de se battre, après deux semaines d'entraînement ?

Ces gens-là ne sont pas envoyés au Kosovo après deux semaines d'entraînement. Ils s'entraînent des mois et sont préparés au niveau psychique et technique.(..) Actuellement, à, l'intérieur du Kosovo, on a au moins 20.000 soldats armés et actifs et 10.000 mobilisés pour des tâches civiles et militaires.

L'UCK se bat dans tous les coins et attaque là où elle peut. Elle défend aussi la population civile et l'aide à survivre.

Combien d'Albanais au Kosovo sont-ils dans votre zone ?

La moitié de la population. Nous avons de 600 à 700.000 personnes déplacées.

Si Milosevic ne fait aucune concession, est-ce à l'UCK de libérer le Kosovo ou à la force internationale ?

Les deux ensemble.

Le président élu en 1998, Ibrahim Rugova, refuse de vous voir. La semaine dernière, une rencontre à Paris avec lui n'a pas été possible, malgré les efforts du ministre français Hubert Védrine...

Je suis toujours prêt à rencontrer M.Rugova, quand cela sera possible.L'une des critiques émises par Rugova est la place que vous donnez à son parti dans le gouvernement provisoire. La Ligue démocratique du Kosovo (LDK) juge qu'elle est insuffisante...

Elle correspond au rôle et au poids de ce parti au Kosovo. On peut même dire que la LDK est favorisée. C'est un parti pacifiste. On leur a octroyé des postes ministériels qui correspondent à ce profil: vice-Premier ministre, et les postes de l'Agriculture, de la Santé, de la Culture et des Sciences, et de l'information. On leur offre également des places dans les représentations diplomatiques. Ils doivent d'abord s'éloigner de leur pensée unique et comprendre qu'il faut travailler aussi avec les autres. La société kosovare est large, et pas seulement LDK.

N'y-a-t-il pas un problème de génération ?

Voyez ce qui se passe en Albanie, en Macédoine, au Monténégro, où une nouvelle génération occupe des postes dirigeants. Nous les jeunes avons besoin de l'expérience des plus âgés, mais eux ont besoin de notre travail.

Quel Kosovo envisagez-vous?

Il est important qu'il ne reste aucune force serbe au Kosovo, que la société kosovare se démocratise et que des élections libres soient organisées selon les règles démocratiques internationales.

Etes-vous toujours d'accord avec la clause de Rambouillet qui suppose que le Kosovo reste sous la souveraineté serbe ?

Nous nous tenons toujours à l'accord que nous avons donné à Rambouillet, comme un point de départ pour continuer le processus politique. Mais après tout ce qui s'est passé, le projet de document de Rambouillet doit être modifié. Par exemple, là où il prévoyait le maintien de 5.000 soldats serbes, il ne peut plus y avoir un seul militaire et policier serbe. Il est également important que le droit de s'exprimer sur l'avenir du Kosovo soit reconnu au peuple kosovar. Les autres points, comme le désarmement de l'UCK, sont à négocier.

Comment, dans le cadre d'un référendum, garantir les droits des Serbes ?

Les Serbes vivront au Kosovo en égaux. Nous voulons un Kosovo multiethnique et démocratique, sans conflits ethniques ou religieux. Le Kosovo appartient à tous les Kosovars, quelque soit leur appartenance ethnique.

Milosevic inculpé, c'est une bonne ou une mauvaise chose C'est une décision tardive, mais appropriée: la communauté internationale a enfin compris qu'il ne pourrait y avoir avec Milosevic de solution aux problèmes, car Milosevic est le problème.

 
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