STRASBOURG, LE 16 SEPTEMBRE 1999

DÉBAT D'URGENCE SUR LES PRISONNIERS KOSOVARS DÉTENUS EN SERBIE - INTERVENTION D'OLIVIER DUPUIS

Dupuis (NI). - Monsieur le Président, je suis très heureux que, finalement, notre Parlement s'occupe de cette question. La Communauté internationale a évidemment fait une erreur grave en n'incluant pas la question des prisonniers kosovars dans les accords qui ont été passés avec les autorités de Belgrade. Nous devons maintenant corriger cette erreur. Je suis tout à fait d'accord avec notre collègue Doris Pack que ce doit être là une précondition à toute levée de sanction. Je suis un peu moins d'accord sur les capacités des autorités internationales et de l'Union européenne à intervenir. La question des prisonniers kosovars est une question humanitaire. L'Union européenne continue de fournir une aide humanitaire à la Serbie. C'est le seul canal qui subsiste. Je pense, et la Commission est aux premières loges pour intervenir à ce niveau-là, que la question des prisonniers kosovars se situant sur le plan humanitaire, l'Union européenne pourrait très bien manquer de zèle dans l'acheminement de l'aide aux autori

tés serbes aussi longtemps qu'elles n'auront pas relâché tous les prisonniers kosovars. Il est possible, selon moi, de faire quelque chose tout de suite, d'envoyer un signal fort aux autorités de Belgrade, et j'invite la Commission à nous communiquer le plus rapidement possible les résultats de ses démarches.

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