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Partito Radicale Centro Radicale - 23 settembre 1999
Corée du Nord/heure des questions/débat avec le Conseil

HEURE DES QUESTIONS AU CONSEIL - DEBAT SUR LA SITUATION EN COREE DU NORD

15 SEPTEMBRE 1999

Question au Conseil sur la situation en Corée du Nord:

La Corée du Nord connaît depuis de longues années une situation catastrophique où à l'absence totale de liberté et de démocratie s'ajoute une crise alimentaire aux dimensions tragiques sinon apocalyptiques. Selon les estimations des organisations internationales, entre 1 et 3 millions de personnes sont mortes depuis 1995 en Corée du Nord suite à la famine chronique due à des causes naturelles et, plus encore, à la nature du système national-communiste en place à Pyongyang. Face à cette situation le régime non seulement ne montre pas la moindre volonté d'entamer des réformes politiques et économiques mais renforce au contraire l'assujettissement des populations nord-coréennes et maintient un contrôle total sur les missions d'experts et sur l'aide médicale et alimentaire fournie par la communauté internationale aux populations nord-coréennes (600.000 tonnes de céréales en 1998 et 530.000 en 1999) ne permettant pas aux organisations internationales de vérifier l'utilisation ni l'efficacité de l'aide. Par ailleu

rs l'attitude menaçante des autorités nord-coréennes à l'égard des démocraties voisines et notamment le Japon et la Corée du Sud étend l'extrême dangerosité de ce régime à l'ensemble de la région. Quelles mesures le Conseil a-t-il prises ou compte-t-il prendre pour que les populations nord-coréennes puissent recouvrer au plutôt la liberté, construire la démocratie et un Etat de droit, renouer avec l'économie de marché ? Le Conseil n'estime-t-il pas qu'il soit désormais indispensable de proposer au Conseil de Sécurité des Nations Unies un plan visant à mettre sous tutelle internationale la Corée du Nord ?

Sasi, Conseil. Monsieur le Président, le Conseil a, tout comme l'honorable membre du Parlement, exprimé sa profonde inquiétude eu égard aux événements qui se sont déroulés en République démocratique de Corée, et tout particulièrement en ce qui concerne les violations des droits de l'homme dont sont victimes les prisonniers politiques; il est effectivement préoccupant de constater que l'Etat de Droit n'est pas respecté et la question se pose aussi de savoir comment transformer l'indifférence des autorités en la coopération avec les organisations internationales des droits de l'homme. L'Union est également d'avis que les difficultés de la Corée du Nord sont surtout de nature structurelle et autogène. Compte tenu du régime de la République démocratique de Corée et du choix fait en grande partie par elle-même d'inciter l'Union à nourrir une certaine inquiétude face à d'éventuels nouveaux tests de missiles, l'U.E. encourage par le biais de la coopération politique les pays tiers à essayer d'agir sur la Républiqu

e démocratique de Corée pour qu'elle respecte tous les engagements en question. Le Conseil de l'Union a adopté le 19 juillet des conclusions importantes concernant un communiqué de la Commission à propos de la République de Corée. Ces conclusions traitent aussi de la situation de la péninsule de Corée, et il y est question des préoccupations évoquées devant l'Union.

Dupuis (NI). - Monsieur le Président, Monsieur le Représentant du Conseil, je crois qu'il ne suffit pas que

l'Union européenne soit préoccupée. Elle devrait s'occuper de la Corée du Nord. C'est évidemment un pays lointain mais il n'en reste pas moins que le régime qui y est en place est littéralement criminel ; l'Union devrait s'employer à renverser ce régime faute de quoi nous serons obligés, comme dans le cas du Kosovo ou d'autres régions, d'utiliser des grands moyens. Il y a un effort de fantaisie, d'imagination à faire et c'est à quoi j'invite le Conseil. Il serait possible de faire de la subversion dans le meilleur sens du terme et de faire de l'information à l'intention des citoyens de la Corée du Nord pour qu'ils ne se sentent pas isolés. Les Nations- unies pourraient lancer une grande initiative diplomatique pour isoler complètement la Corée du Nord. On pourrait parachuter un certain nombre de choses puisqu'on a les moyen militaires et techniques nécessaires. Je voudrais savoir si le Conseil est prêt à étudier un certain nombre de mesures de ce type de manière à renverser ce régime littéralement crimine

l, ce qui nous éviterait, comme dans le cas de l'Union soviétique, de pleurer 30 ou 40 ans après la tragédie.

Sasi, le Conseil. Monsieur le Président, je suis tout à fait du même avis que l'intervenant précédent. La Corée du Nord constitue un véritable scandale sur le plan des droits de l'homme, et je considère son gouvernement comme étant foncièrement criminel, et il faut d'ailleurs dire que le système qu'elle a mis en place est particulièrement inhumain. L'intervenant a dit qu'il serait utile de réfléchir à la manière dont on pourrait démocratiser et changer fondamentalement le gouvernement de ce pays. Bon nombre de pays de notre bonne vieille terre ont certainement eu recours aux diverses facettes de leur imagination, mais jusqu'à présent ils n'ont toujours pas débusqué la pierre philosophale qui leur permettrait de trouver facilement et en toute simplicité ou même avec des efforts importants - une solution pacifique.

[]

Sasi, le Conseil. Monsieur le Président, je souhaite insister sur le fait qu'en tant qu'Etat assumant la présidence, la Finlande agira avec détermination et fermeté pour que l'Union fasse tout son possible pour assurer dans le monde entier la protection des droits de l'homme. Mais l'Union ne peut agir comme si elle était le gendarme de notre planète, et voilà qui, du même coup, limite aussi nos possibilités d'aboutir à des solutions plus radicales pour venir à bout de la situation qui sévit en Corée du Nord. Je voudrais cependant rappeler haut et fort que le gouvernement de la Corée du Nord porte continuellement et gravement atteinte aux droits de l'homme et que la démocratisation du régime est souhaitable. C'est dans ce domaine qu'il conviendrait de faire preuve de créativité, et c'est d'ailleurs ainsi que nous avons tâché de trouver des moyens pacifiques grâce auxquels l'on pourrait métamorphoser le régime nord-coréen. Mais même en recourant à des moyens positifs, il n'est pas non plus très facile de parv

enir à réaliser des changements, et ce qui devient problématique, c'est que ces moyens positifs ne font que renforcer le régime en place.

Dupuis (NI). C'est exactement pour ces raisons, Monsieur le Représentant du Conseil, qu'il faut, à mon avis, imaginer d'autres solutions. Certains collègues, comme le collègue grec qui m'a précédé, pensent que nous avons découvert la Corée du Nord depuis le Kosovo : qu'il se rassure, nous nous en occupons depuis bien longtemps. Il existe d'autres moyens que les moyens militaires, qu'il faut s'efforcer d'éviter, et, donc, l'effort d'imagination de l'Union européenne doit porter sur l'invention d'autres systèmes. On pourrait, par

exemple, investir cinq millions d'écus pour créer une radio destinée à la population de la Corée du Nord. Le

Conseil est-il prêt à travailler sur une hypothèse de ce type ? On pourrait parachuter de l'aide alimentaire, diffuser des informations à l'intention de la population de Corée du Nord pour qu'elle se donne les moyens de résister, de s'opposer à ce régime criminel. Sinon, on sera obligé, comme le craint le collègue grec, de recourir à des moyens militaires, parce que la tragédie aura pris de l'ampleur. Il faut, je pense, faire preuve

d'imagination. Mais malheureusement je n'entends pas beaucoup de réponses en ce sens.

Sasi, le Conseil. Monsieur le Président, je souhaite seulement faire observer brièvement que l'information est souvent un important allié de la démocratie et des droits de l'homme. Mais, bien sûr, dans le cas de la Corée du Nord, le problème, c'est que lorsqu'un pays est si hermétiquement fermé à la communauté extérieure en provenance du monde entier, la transmission de l'information à destination du pays en cause est alors extrêmement difficile à réaliser, bien qu'elle soit éminemment souhaitable.

 
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