Strasbourg, le 17 novembre 1999
DECLARATION DU CONSEIL ET DE LA COMMISSION SUR LA SITUATION EN TCHETCHENIE INTERVENTION D'OLIVIER DUPUIS
Dupuis (NI). Monsieur le Président, aux interventions de MM. Morillon , Cohn Bendit, de M. Posselt et Schori, auxquelles je souscris tout à fait, je voudrais ajouter seulement deux choses. On devrait se rappeler que l'Union soviétique d'alors a attisé sur les processus de décolonisation, même quand il n'était pas toujours évident que les populations concernées voulussent cette décolonisation. Aujourd'hui, nous nous trouvons devant un empire, le seul, qui a fait l'économie d'une décolonisation. Historiquement, il est en effet indiscutable que l'empire russe a colonisé une bonne partie du Caucase, c'est-à-dire des populations qui nétaient pas russes. Voilà la première chose. Je le dis en tant que fédéraliste, et en tant que non partisan certainement enthousiaste de la multiplication des États. En deuxième lieu, et je m'adresse plus directement à M. Patten et au Conseil il est urgent que l'Union européenne ait une politique dans le Caucase, région dont fait partie la Tchétchénie. Il est urgent qu'elle ait une
politique qui garantisse la stabilité, pas seulement pour la Tchétchénie, mais aussi pour la Tchétchénie à partir de la Géorgie, à partir de l'Azerbaïdjan, à partir de l'Arménie. Nous savons les problèmes qui se sont posés en particulier dans ce dernier pays; il s'ensuit qu'une véritable politique européenne simpose durgence dans cette région.