Strasbourg, le 19 janvier 2000
DECLARATION DE LA PRESIDENCE PORTUGAISE - INTERVENTION D'OLIVIER DUPUIS
Dupuis (TDI). - Monsieur le Président, Monsieur le Président en exercice du Conseil, je voudrais tout d'abord vous féliciter pour une initiative de la présidence portugaise. De façon assez significative, aucun collègue n'en a parlé, il s'agit du premier Sommet Europe-Inde. Je pense que c'est une initiative fondamentale. Les collègues, comme ils l'ont fait avec l'Union soviétique, préfèrent continuer à discuter aujourd'hui avec la Chine, de laquelle d'ailleurs la plupart des entreprises occidentales sont en train de se retirer. Nous continuons à privilégier la politique des tapis rouges, des salamalecs avec Pékin, et nous ne voyons pas que nous pouvons créer, comme vous voulez le faire, un accord stratégique avec l'Inde. Au niveau de la CIG, je pense que M. Poettering a eu beaucoup d'humour, ce matin, en disant que si les trois leftover étaient résolus au cours du prochain Conseil, ce serait un succès pour l'Union européenne. Il faut vraiment être myope pour ne pas se rendre compte que si nous n'affrontons pa
s la question fondamentale, celle de la codécision constitutionnelle, si nous n'imaginons pas un mécanisme qui soit digne d'une dialectique parlementaire, nous allons, à 28, à 30 ou à 32 membres, nous trouver rapidement dans une paralysie totale. Alors, je vous inviterai, Monsieur le Président en exercice du Conseil, à ne pas prendre trop bonne note de cette liste très longue de tant de points, que de nombreux collègues voudraient ajouter à une liste, que par ailleurs vous connaissez déjà, mais à vous limiter, si cela est possible, à l'introduction de ce seul point qui peut garantir à l'Union européenne de ne pas être paralysée, demain. Aux collègues qui implorent un geste de votre part sur la question des deux loobyistes que nous avons à la Conférence intergouvernementale, je pense là aussi qu'il est temps que nous sachions que ce ne sont pas avec des loobyistes que nous pouvons renforcer une dialectique institutionnelle, mais qu'il est de notre devoir de demander que l'Union européenne se fonde sur des méc
anismes parlementaires réels, avec une dialectique entre ce Parlement et le Conseil qui soit digne de ce nom, et non plus des petites victoires arrachant un point marginal, ou moins marginal, à l'ordre du jour d'une Conférence in-tergouvernementale.
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