Strasbourg, le 20 janvier 2000
DEBAT SUR LA SITUATION EN CHINE - INTERVENTION D'OLIVIER DUPUIS
Dupuis (TDI). - Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer : le mouvement de désinvestissement des entreprises occidentales, y compris donc des entreprises européennes, en Chine s'accentue, s'accélère. Notre Parlement n'est donc plus seul à s'opposer au Conseil et à la Commission, à ce Conseil et à cette Commission qui poursuivent, depuis des années, une politique myope à l'égard de la République populaire de Chine, une politique fondée, comme dans le cas de l'Union soviétique, sur la complicité avec un régime dictatorial, avec un régime communiste. Donc, une bonne nouvelle, nous avons un allié : les entrepreneurs et les industriels européens. Nous devrons nous employer à renforcer cette alliance pour amener finalement le Conseil et la Commission à prendre des positions dures et fermes à l'égard de la République populaire de Chine. Il faudra aussi que nous nous occupions de créer une alternative parce que, comme vous le savez, les communistes ne c
omprennent que le langage de la force. Il est donc important qu'ils sachent que nos paroles seront suivies d'actes, que notre politique sera crédible. Nous avons - et je crois que nous devons remercier la présidence portugaise - une possibilité d'alternative énorme et faisable : nous pouvons créer avec la plus grande démocratie du monde, avec la démocratie la plus peuplée, une alliance stratégique. Je parle de l'Inde et la présidence portugaise, qui a annoncé la tenue d'un premier sommet Union européenne-Inde, nous donne l'occasion de travailler concrètement au développement de cette alternative. Je crois que c'est la seule initiative qui puisse amener les autorités communistes chinoises à comprendre que nous ne parlons pas en vain, que nous travaillons sérieusement pour que, finalement, l'empire communiste chinois s'écroule, pour que finalement la démocratie naisse en Chine, pour que finalement la démocratie naisse au Tibet, au Turkestan oriental, en Mongolie inférieure, qui sont aussi - comme la Tchétchéni
e - des endroits encore soumis à une colonisation féroce.
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