U.S.A.
Dans son rapport annuel sur la drogue, l'ONU accuse les pays d'Amérique du Nord, et donc les Etats-Unis, d'être incapables de contrecarrer la culture du cannabis sur les grandes surfaces. Particulièrement critiquable, d'après le commentaire, la position des USA au regard du Mexique.
(L'EVENEMENT DU JEUDI 26/03)
ESPAGNE
Suicide d'un jeune italien à Palma de Majorque, qui avait été arrêté aux côtés de l'un de ses compatriotes dans le cadre d'une enquête du Parquet de Lucques. Une tonne d'huile de haschish destinée à Viareggio avait été découverte sur leur embarcation.
(LA STAMPA 20/03)
ITALIE
Les amateurs de chanvre indien disposent d'une nouvelle revue. "Cannabis", c'est son titre, est née à Turin et coûte 3.000 lires. Il s'agit d'une publication non autorisée et privée de copyright. On peut la joindre par courrier et via Email.
(L'ESPRESSO 27/03)
DANS LE MONDE
Les scientifiques commencent à énoncer les vertus du cannabis: en France, l'émission "Savoir plus santé" a fait savoir que "le haschish ne détruit pas les cellules nerveuses"; en Grande-Bretagne, la revue "The Lancet" a soutenu que "l'usage du cannabis, même sur une longue période, n'est pas dangereux pour la santé". Aux USA, un groupe d'experts est arrivé à la conclusion que la marijuana est un médicament.
(LE NOUVEL OBSERVATEUR 26/03, L'ESPRESSO 27/03)
MEXIQUE
A l'issue des tests rendus obligatoires par les autorités pour donner aux Etats-Unis l'image d'un Mexique activement impliqué dans la lutte antidrogue, 424 fonctionnaires (policiers, agents de la répression des fraudes, fonctionnaires des services de lutte antidrogue) sont apparus positifs. Il s'agissait, dans 50% des cas, de consommation de cocaïne au cours des six dernières semaines.
(EL PAIS 20/03)
ITALIE
La stratégie du gouvernement en matière de drogue est encore incertaine. Aux proclamations en faveur de la libéralisation s'oppose l'annonce de la formation d'un Conseil, à l'issue de la visite du ministre de la Solidarité Sociale, Turco, auprès de la communauté de S. Patrignano, place forte du prohibitionnisme.
(IL GIORNALE 22/03)
ITALIE
Le leader réformateur Marco Pannella a obtenu un renvoi en jugement, même avec l'accusation d'"incitation au crime" pour avoir distribué en direct, la veille de Noël 95, du haschish lors d'une émission de la télévision nationale. Il risque une peine allant jusqu'à 15 ans de prison.
(LA STAMPA 24/03)
U.S.A.
La "stratégie" américaine de négation de leur attestation de bonne conduite aux pays voisins pour leur manque de collaboration dans la lutte antidrogue produit plus d'insultes que de résultats positifs. L'année dernière, la Colombie s'était vue refuser l'attestation, mais Samper est resté en place; malgré cela, cette année la négation de l'attestation a été confirmée.
(THE ECONOMIST 04/04)
U.S.A.
Un tribunal de Washington a introduit la possibilité pour les accusés de délits mineurs liés à la consommation de drogue, de bénéficier de l'annulation de leur condamnation à condition d'accepter de se soumettre à un programme de désintoxication. Le schéma se répand dans le pays tout entier sous le nom de "sanction and love".
(THE ECONOMIST 29/03)
ITALIE
D'après une étude menée par un Centre de solidarité chrétienne sur un échantillon de 2300 adolescents résidant en région rurale, il ressort que 4 jeunes sur 10 fument des drogues douces en signe de "liberté et d'anticonformisme". Dans les grandes villes, le phénomène est plus accentué, puisque 8 jeunes sur 10 ont fumé du haschish.
(IL MESSAGGERO 27/03)
ESPAGNE
En l'absence d'un mandat des autorités judiciaires, la police avait ouvert la correspondance d'une jeune femme de 31 ans et y avait découvert de la cocaïne. Un tribunal a aujourd'hui acquitté la jeune femme de l'accusation de trafic de drogue, parce que la police avait "violé son intimité". Le secret des communications est en effet un droit constitutionnel.
(EL PAIS 26/03)
U.S.A.
Année de succès pour le Département d'Etat, entre condamnations exemplaires et destructions de plantations. Les trafiquants ne jettent pas l'éponge pour autant et vont même jusqu'à élargir leurs horizons. Les énormes bénéfices provenant de la drogue leur procurent en effet une arme redoutable: la corruption.
(L'ESPRESSO 03/04)
DANS LE MONDE
Au cours d'une session de la Commission de l'Onu sur les stupéfiants, réunie à Genève, l'inadéquation des instruments de lutte antidrogue a été reconnue face à la diffusion croissante des substances synthétiques qui, contrairement aux dérivés de l'opium et du cannabis, sont produites en Occident.
(EL PAIS 28/03)
FRANCE
La VIII Conférence internationale sur la réductions des risques liés à l'usage des drogues s'est conclue à Paris. Près de mille spécialistes venus du monde entier y ont échangé études et expériences sur la distribution de seringues, sur les produits de substitution à l'héroïne, sur formation et prévention.
(LE FIGARO 24-25/03, LIBERATION 24-25-27-28/03)
ESPAGNE
Un médecin qui, en l'espace de 4 ans avait vendu 4000 ordonnances de psychotropes à des centaines de toxicomanes, a été condamné à 4 ans de prison pour avoir "favorisé la consommation de drogues relativement peu dangereuses pour la santé".
(EL PAIS 27/03)
FRANCE
Le haschish et la marijuana sont des substances toxiques et leur consommation comporte une série d'effets à plus ou moins long terme, parmi lesquels une atteinte des capacités de la mémoire et une réduction des défenses immunitaires: c'est ce qui ressort d'un rapport de 80 pages de l'Académie des sciences qui soulève non seulement des débats mais aussi des soupçons de man_uvre politicienne.
(L'EXPRESS 27/03, LE FIGARO, LE MONDE 28/03, LA REPUBBLICA 01/04)
SUISSE
Statistique 1996 sur criminalité et drogue. Le marché suisse de la drogue continue à fournir tous les types de stupéfiants et ceci en grandes quantités. Nombre de décès enregistrés: 312, soit 49 de moins par rapport au chiffre précédent. Mais selon le Bureau fédéral de la police, ou Bap, les perspectives ne sont pas reluisantes, surtout en ce qui concerne les drogues synthétiques, vendues sans aucun scrupules.
(NEUE ZUERCHER ZEITUNG 25/03)
SUISSE
La consommation d'ecstasy est devenue un phénomène culturel de masse, touchant notamment les jeunes dits "normaux". Drogue euphorisante de fin de semaine, elle est devenue un accessoire adapté aux boîtes de nuit et aux fêtes.
Elle est rarement visible, sauf si elle accompagne d'autres drogues ou en cas de problèmes de santé. Une journée d'étude lui a été consacrée ainsi qu'aux problèmes liés à sa consommation.
(NEUE ZUERCHER ZEITUNG 26/03)