ALLEMAGNE
"L'ecstasy ne peut remplacer le sandwich de la pause!". Le responsable de l'association Formation et Education met en garde contre la sous-évaluation de la drogue synthétique, et ceci en début d'année scolaire parce qu'il sait combien de jeunes de 14 à 16 ans sont tentés par cette expérience. D'après les sondages, 88% des jeunes interrogés pensaient que l'ecstasy était légale et 85% d'entre eux pensaient même qu'elle était inoffensive.
(FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG 04/10)
ALLEMAGNE
Les députés de l'opposition et le porte-parole du Fdp pour la politique sur la drogue ont demandé au gouvernement de modifier son approche prohibitionniste et d'autoriser la distribution d'héroïne aux toxicomanes en situation grave. Mais le responsable du gouvernement, Eduard Lintner (Cdu) a fermement repoussé le modèle suisse.
(FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG, SUEDDEUTSCHE ZEITUNG 04/10)
ALLEMAGNE
Bavière - Le conseil municipal de Münich veut instituer des centres socio-sanitaires pour toxicomanes, mais il subit l'opposition de la Csu qui demande des structures pour la désintoxication forcée, sur le modèle scandinave. Sans doute la Csu ignore-t-elle qu'en Scandinavie cette thérapie a donné des résultats si décevants que l'on a décidé de réduire ses programmes. D'après les dernières statistiques, de 1993, la Finlande n'aurait soumis que dix toxicomanes à un traitement de désintoxication, la Norvège une demie douzaine seulement et le Danemark y a même renoncé.
VATICAN
Le Secrétaire d'Etat du Vatican, le cardinal Angelo Sodano, a demandé aux autrités publiques qu'elles affrontent avec plus de décision le problème de la drogue, parce qu'il représente, a-t-il dit, "l'un des problèmes les plus graves de la société actuelle par le nombre des victimes qu'il produit, celui des familles qu'il plonge dans l'angoisse et celui des jeunes qu'il détruit au seuil de la vie".
(CORSERA, LA REPUBBLICA 10/10)
ITALIE
En 1996, le nombre de morts dues à la drogues a été de 1394, le chiffre le plus élevé de ces 10 dernières années. C'est ce que révèle le rapport sur les toxicomanies publié par le ministère de la Solidarité sociale. Les victimes sont en majorité des hommes, entre 30 et 40 ans, vivant dans les grandes villes. Avec 156 victimes, Rome est la capitale de cette tragédie, suivie par Milan, avec 102 victimes. Le niveau de la consommation serait stable, avec un déplacement de l'héroïne et de la cocaïne vers les drogues synthétiques. Les consommateurs vieillissent, puisque 44,5% d'entre eux ont plus de 30 ans.
(PANORAMA, 16/10)
ALLEMAGNE
Présentation de l'expérience de Francfort des maisons de verre pour toxicomanes, où ceux-ci peuvent se rendre et se piquer, avec la garantie de rester dans l'anonymat et où tout est gratuit. La police a fait savoir que, de cette manière, les vols et les aggressions ont diminué. Après les Allemands, ce sont les Italiens qui les fréquentent en plus grand nombre. L'un des promoteurs de cette initiativa est le parlementaire vert européen, Daniel Cohn Bendit.
(LA STAMPA, 10/10)
UE
Audition sur le thème de la drogue de la commission "Liberté publiques" du Parlement Européen pour Don Luigi Ciotti, coordonnateur de l'association "Libera", engagée dans la lutte aux mafias. "Le marché de la drogue est de plus en plus vaste et nouveau, et rien n'a été enrayé au cours de ces dernières années. Il faudrait qu'au sein des consciences individuelles et collectives se développe un troisième sujet du nom de société civile et qui se traduit par l'éducation à la légalité".
(LA STAMPA, 10/10)
PORTUGAL
Le ministre de la Santé a confirmé la mise en oeuvre d'un programme spécial instauré pour que les pharmacies de Lisbonne distribuent gratuitement de l'héroïne aux toxicomanes ayant décidé de soumettre volontairement à un programme de désintoxixation sous contrôle médical. L'initiative, encore au stade expérimental et suite aux résultats positifs obtenus en Hollande et en Grande-Bretagne, a pour but de faire diminuer le nombre des toxicomanes, d'éviter la contagion et de faire baisser la délinquance qui y est liée.
(EL PAIS 07/10)
FRANCE
La cour d'Appel de Paris a fait rouvrir les discothèques qui avaient été fermées pour cause de trafic de drogue. Il n'a pas été possible d'établir qu'elles aient participé à un trafic de substances illicites.
(LE MONDE, 08/10)
ESPAGNE
Presque la moitié des 100 000 toxicomanes espagnols est soumise à un traitement de méthadone. De 18 000 individus en 1994, on est passé à 44 000. L'âge moyen des toxicomanes qui en bénéficient est d'environ 30 ans, et il s'agit des victimes du boom de l'héroïne survenu en Espagne à la fin des années 70. De cette manière, on tente également de contenir la propagation du virus HIV qui, en 1996, a touché 64% des hommes et 59% des femmes, contaminés par voie endoveineuses.
(EL PAIS, 03/10)
FRANCE
La loi de 1970 sur la toxicomanie "est inadaptée aux situations que nous connaissons actuellement", estime Bernard Kouchner dans un article du "Nouvel Observateur". Le Secrétaire d'Etat chargé de la Santé ajoute en effet que "les toxicomanes ne sont en général pas des délinquants, il s'agit plus souvent de malades; la toxicomanie est une question qui concerne la santé publique et elle requiert, plus que tout autre domaine, des campagnes d'information, de prévention et de réduction des risques." Enfin, il ajoute que "ces problèmes méritent autre chose qu'une polémique de faible envergure".
(LE FIGARO, 02/10; LE NOUVEL OBSERVATEUR 08/10)
ITALIE
Au sommet international des opposants à la drogue, organisé à San Patrignano par l'association Rainbow, on découvre que les drogues synthétiques ont envahi le marché des jeunes, et qu'il faut pour cela modifier les stratégies de lutte antidrogue actuellement en cours. C'est-là le message que lance Pino Arlacchi, sous-secrétaire général de l'ONU, qui ajoute: "Le Triangle d'Or asiatique n'existe plus, si ce n'est dans les journaux".
(IL MESSAGGERO, 03/10; CORSERA, LA STAMPA, 03-04/10)
GRANDE-BRETAGNE
D'après les révélations de la police du Home Office, les adolescents vivant dans les régions rurales du pays auraient pris l'habitude de s'injecter dans le sang directement du whisky et de la vodka. Des jeunes âgés même de 14 ans se piqueraient avec des substances alcooliques (plus facilement décelables ques les drogues illicites), ceci dans le but de se saoûlet plus rapidement au risque d'exposer leur vie à de graves dangers.
(THE TIMES 05/10)
ITALIE
Rome - Le leader radical Marco Pannella, déjà jugé pour avoir distribué du haschich en février dernier, a réitéré son action et a distribué des sachets contenant cette substance à une foule d'un millier de personnes. Arrêtés puis relâchés par la police, Pannella et ses collaborateurs avaient publicisé la manifestation par une distrubution de haschich au Parlement. L'événement a relancé le débat sur la lutte antidrogue et sur ses méthodes; au poit qu'au cours des derniers jours le Pale a réaffirmé la nécessité de repousser toute hypothèse de libéralisation et de distinction parmi les stupéfiants.
(LA STAMPA 12/10, IL GIORNALE, LA REPUBBLICA 12-13/10, CORSERA, EL PAIS, IL MESSAGGERO, LE FIGARO 13/10, LE MONDE 14/10)
GRANDE-BRETAGNE
80% des Anglais se déclarent en faveur de la dépénalisation de la consommation personnelle de haschich ou à des fins médicales. C'est le résultat d'une enquête réalisée à l'issue d'une campagne commencée en septembre dernier par le quotidien "The Independent", et à laquelle ont adhéré des centaines de personnalités du monde de la médecine, de la culture et de la politique, parmi lesquels les écrivains Martin Amis, Harold Pinter ou encore l'ancien Beatles, Paul Mc Cartney.
(EL PAIS 13/10)
AUTRICHE
Le Foreum des Libéraux autrichiens s'est prononcé en faveur de la dépénalisation des drogues douces. Production, possession et consommation de cannabis ne devront plus être interdits, tout comme ne devront pas être sujets à des poursuites pénales les dealers de drogues douces. Le porte-parole en matière de santé des Libéraux espère en outre que l'Autriche suivra le modèle suisse de distribution sous contrôle de l'héroïne.
(DIE PRESSE 10/10)
FRANCE
L'épiscopat français se prononce pour la première fois au sujet des drogues, par le biais d'une déclaration publique émanant de sa propre commission sociale. Les évêques repoussent la fausse alternative entre répression et libéralisation des drogues: la consommation de drogues représente un problème social qu'il est erroné de déléguer aux seuls hommes politiques et magistrats.
(LE MONDE 15/10)
GRANDE-BRETAGNE
Début d'une nouvelle campagne publicitaire en faveur de l'usage thérapeutique de la marijuana contre les douleurs dues à la sclérose en plaques, le cancer et le glaucome. Elle est promue, dans toute l'Europe, par l'"Alliance of cannabis therapeutics", qui soutient l'usage pharmaceutique de l'herbe.
(CORSERA 14/10)
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