>> APPEL AUX SYMPATHISANTS BELGES
Chers amis de la C.O.R.A.,
vous trouverez ci-après l'information que nous avons diffusée à la presse à propos de l'action de désobéissance civile de distribution de faibles quantités de hashish accomplie ce mercredi 12 novembre à Rome par des dirigeants de la C.O.R.A. (dont 3 belges et 2 français) et militants radicaux. Ces données, reprenant entre autres les mobiles de l'initiative, ont été transmises depuis Bruxelles vers la presse en général et de manière plus ciblée vers les presses belge et française. Un travail similaire a été effectué depuis Rome sur la presse italienne. Bien que reprise par l'Agence France Presse qui disposait également de photos, l'information n'a été relayée et ce, de manière marginale, que par le quotidien belge "Le Soir" et le journal italien "Il Messagero". Il semblerait donc, qu'une fois encore, certaines informations, évaluées à l'aune de certains critères dits objectifs, ne méritent pas que l'on s'y attarde.
Si une réaction face à cet état de fait vous semble légitime, nous vous invitons à l'adresser personnellement par écrit principalement au journal "LE SOIR" (no. de fax: 02/ 2255924 ou 02/2255910 ou 02/2255914) ainsi qu'à la R.T.B.F. (no. de fax: RTBF T.V. :02/7373017 - RTBF Radio: 02/7373030) et de nous retourner vos interventions aux no. de fax suivants:
02/ 2849198 ou 02/2849197
ou encore par
E-mail au: cora.belgique@agora.stm.it
Url: www.agora.stm.it/coranet.
Pour plus de renseignements n'hésitez pas à contacter au plus vite Michel Hancisse au 02/6462631.
NOTES AUX REDACTIONS,
BRUXELLES LE 11 NOVEMBRE:
DESOBEISSANCE ANTIPROHIBITIONNISTE.
DEMAIN A ROME 2 BELGES ET 3 FRANCAIS LEADERS DE LA CORA DISTIBUERONT PUBLIQUEMENT DU CANNABIS.
Demain mercredi 12 novembre à 16 heures, 4 citoyens européens membres de la direction de la Coordination Radicale Antiprohibitionniste (CORA), 2 belges et 3 français, distribueront publiquement du cannabis à Rome, au cours d'une réunion politique convoquée via del Corso (Largo San Carlo) sur le thème de la légalisation des drogues.
Ils violeront délibérément la loi italienne sur les stupéfiants, après avoir annoncé publiquement les raisons et les modalités de leur initiative aux forces de l'ordre et aux autorités judiciaires.
Le leader radical Marco Pannella participera également à la réunion. Marco Pannella a déjà organisé 8 actions de désobéissance civile de distribution publique et gratuite de hashish et a été condamné le 19 septembre dernier à 4 mois de réclusion, commués en 8 mois de liberté surveillée, pour un délit similaire commis en août 1995 aux marches de la Porta Portese à Rome. Depuis 1995, 14 militants antiprohibitionnistes ont été incriminés en Italie pour distribution gratuite de hashish.
Chaque année en Italie plus de 35.000 personnes sont arrêtées pour violation de la loi prohibitionniste en matière de drogue. Quant aux ressources du trafic de drogues illégales, elles s'élèvent à environ 40.000 millards de lires.
Depuis plus de 4 ans, le Parlement italien refuse de discuter une proposition de loi d'initiative populaire pour la légalisation des drogues douces promue en 1993 par le Parti Radical et par la Coordination Radicale Antiprohibitionniste (CORA). En outre, la Cour Constitutionnelle a, en 1995, empêché qu'un referundum sur ce thème promu par la Lista Pannella et soutenu par plus de 500.000 électeurs ait lieu.
Les 2 leaders belges de la CORA qui poseront demain cet acte de désobéissance civile le feront d'une part en guise de soutien international aux actions nonviolentes de Marco Pannella et, d'autre part, en témoignage de la nécessité de dépasser les blocages politiciens qui, en Belgique, ont fait avorter le débat parlementaire sur les drogues et limiter l'engagement de députés de la majorité gouvernementale aux effets d'annonce sans concrétisation législative. Ils le feront enfin, pour inviter l'opinion publique à envisager en Belgique, comme ailleurs en Europe, une légalisation du cannabis comme premier jalon vers une politique raisonnable de gestion des drogues.
Ils auront à s'en expliquer devant les tribunaux italiens.
La CORA prévoit l'organisation d'actes de désobéissance civile aux lois prohibitionnistes sur les drogues en dehors de l'Italie, entre autre en Belgique.
ROBERTO SPAGNOLI (ROME: 0039 6 689791)
GUENDALINA DE SARIO (BRUXELLES: 02/2847198)
>> COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 12 NOVEMBRE
CINQ CITOYENS BELGES ET FRANCAIS ARRETES A ROME POUR DISTIBUTION PUBLIQUE DE HASHISH.
"AUJOURD'HUI EN ITALIE, DEMAIN EN EUROPE".
CETTE NOUVELLE ACTION DE DESOBEISSANCE CIVILE S'INSCRIT DANS LA CAMPAGNE LANCEE PAR MARCO PANNELLA ET SOUTENUE PAR LE PARTI RADICAL TRANSNATIONAL EN FAVEUR DE LA LEGALISATION DU HASHISH.
Mercredi 12 novembre à 16 heures, 5 militants radicaux antiprohibitionnistes ont été arrêtés Via del Corso (Largo San Carlo) alors qu'ils distribuaient publiquement du hashish. Il s'agit de la 8ème action de désobéissance civile organisée au cours de ces deux dernières années en Italie par la Lista Pannella. Sous le slogan "Aujourd'hui en Italie, demain en Europe", cette action se veut également le prélude à de futures actions similaires dans d'autres pays européens.
Parmi les 11 personnes arrêtées:
-ERIC PICARD, BELGE, SECRÉTAIRE DE LA CORA, PSYCHIATRE
-THIERRY MEYSSAN, FRANÇAIS, MEMBRE DE LA DIRECTION DE LA CORA, JOURNALISTE (RÉSEAU VOLTAIRE)
-MICHEL HANCISSE, BELGE, MEMBRE DE LA DIRECTION DE LA CORA, PHARMACIEN
-MICHEL SITBON, FRANÇAIS, ÉDITEUR (EDIT. DU LÉZARD)
-ALEXANDRE DE PERLINGHI, BELGE
>> DECLARATIONS D'ERIC PICARD, SECRETAIRE DE LA CORA, THIERRY MEYSSAN ET MICHEL HANCISSE (Direction de la CORA);
BRUXELLES LE 13 NOVEMBRE 1997
"Avec cette manifestation la Cora a voulu manifester concrètement sa solidarité avec les initiatives de désobéissance civile promues par M. Pannella et renforcer la campagne nonviolente "AUJOURD'HUI EN ITALIE, DEMAIN EN EUROPE"en faveur d'une réforme des lois prohibitionnistes.
Ces initiatives menées depuis plus de trente ans en Italie ont permis un amendement progressif non seulement de la législation italienne mais aussi de celle d'autres pays européens.
Cependant il devient urgent de parler de légalisation et non uniquement de dépénalisation de fait dans certains cas. La légalisation est le seul moyen qui permette de soustraire le marché, les pouvoirs financier et politique à la mafia. Seul moyen également, d'enrayer la violence qui frappe consommateurs et citoyens. Les expériences scientifiques et de terrain attestent de l'efficacité de politiques fondées sur l'information et la disponibilité de produits non altérés à des prix abordables.
S'il existe bien une collusion entre les pouvoirs criminel et politique et s'il est impératif d'y mettre fin, il n'en reste pas moins qu'il est tout aussi criminel de masquer cette complicité derrière des principes moraux qui, pour respectables qu'ils soient, relèvent de la décision privée et ne doivent donc pas interférer avec les décisions prises au nom de l'intérêt collectif.
Cette initiative s'inscrit dans une série de manifestations qui se sont produites et se produiront encore en Italie. Elle se veut le prélude à une extension de cette campagne nonviolente dans d'autres pays de l'Union européenne".
>> COMMUNIQUE DE PRESSE;
BRUXELLES, JEUDI 13 NOVEMBRE
PATRICK MORIAU SOUTIENT L'ACTION DE DESOBEISSANCE CIVILE NONVIOLENTE DE LA CORA
Le député socialiste belge Patrick Moriau a exprimé son soutien à la CORA en déclarant "appuyer pleinement l'action de désobéissance civile de distribution de faibles quantités de hashish" de ce mercredi 13 novembre à Rome et qui s'est soldée par l'arrestation de 11 radicaux relâchés après 3 heures par les forces de l'ordre. Une procédure judiciaire pour distribution de stupéfiants sera entamée. Quant aux auteurs, ils revendiquent leur condamnation ou le changement des lois. Selon le député national belge "il est logique que face à l'inertie des pouvoirs publics relativement au problème de la drogue et aux politiques basées sur la répression, des actions destinées à faire prendre conscience de cette situation soient menées."
>> COMMUNIQUE DE PRESSE
DE LA DIRECTION POLITIQUE
DE LA CORA;
BRUXELLES LE 13 NOVEMBRE.
A ROME POUR LEGALISER LES DROGUES DE LA MAFIA
A BRUXELLES POUR LEGALISER L'INFORMATION DU REGIME DES PARTIS
De la RTBF au SOIR, du service public radiotélévisé au plus grand quotidien indépendant belge, le silence sur l'action nonviolente de Rome où ont été arrêtés, entre autres, le secrétaire de la CORA, E. Picard et des membres de la direction politique, dont M. Hancisse et T. Meyssan, a été total.
Il n'y a rien de scandaleux à révéler que la RTBF n'a de public que l'argent qui la maintient en place ni même que Le Soir est un quotidien des partis au service des partis capables aussi bien d'amplifier l'air qui touche les cordes vocales des hommes du régime que de désamorcer tout ce qui s'y oppose.
Ils ne comprennent que les rapports de force et particulièrement ceux de la force violente. Le toxicomane ou le policier qui tue ou est tué. L'algérien qui égorge ou est égorgé. Le pédophile et ses victimes. Ils font vendre et non voir la pourriture du Palais.
Pas une ligne, pas un mot sur la CORA et ses dirigeants nonviolents. Nonviolence de parole et de fait. Nonviolence qui aujourd'hui explose en Italie et, dans quelques mois, ici-même en Belgique, et qui pourrait trouver une nouvelle force.
Il est urgent de rétablir le jeu démocratique, d'EXIGER avec la force de la nonviolence une information correcte, miroir d'une démocratie. Aujourd'hui encore une fois -tout comme ce fut, et continue d'être, le cas par rapport au Parti Radical- nous notons que le régime belge des partis est protégé par "ses RTBF" et "ses Le Soir".
Et si nous voulions participer à la vie démocratique du pays, si nous voulions présenter des listes antiprohibitionnistes contre la criminalité politique et commune, comme déjà annoncé, combien devons-nous payer à ce régime? A combien s'élève la taxe de survie démocratique?
Nous sommes une "force de l'ordre", du côté du citoyen contre le Pouvoir. A partir d'aujourd'hui commence un nouveau front de lutte contre le régime. Ce régime apparemment démocratique et pluraliste mais qui ne tolère pas la diversité nonviolente.
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LES JOURNEES
ANTIPROHIBITIONNISTES
DE BRUXELLES:
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DU 10 AU 12 DECEMBRE 1997
PROGRAMME
Mercredi 10 décembre
- 15h00: débat sur les initiatives parlementaires en Europe, avec la participation de députés européens et nationaux
- 17h00: introduction au débat sur le renforcement des initiatives non-violentes et sur l'organisation au niveau européen des anti-prohibitionnistes
- 18h30: fin des travaux
Jeudi 11 décembre
- 9h00: reprise du débat sur les initiatives non-violentes
- 13h00: interruption des travaux
- 15h00: débat public "pour une nouvelle politique sur les drogues".
INVITES
Marco Pannella
Emma Bonino, commissaire européen
Goerge Papandreou, ministre-adjoint aux Affaires étrangères - Grèce
Antonio Almeida Santos - Président du Parlement - Portugal
Bernard Kouchner - secrétaire d'Etat à la Santé - France
Rosie Boycott, éditorialiste de "The Independant on Sunday", Grande-Bretagne
Franco Corleone, ministre-adjoint à la Justice, Italie
Vendredi 12 décembre
- 8h30: départ de Bruxelles pour Luxembourg pour la manifestation
- 11h00: arrivée à Luxembourg, face au bâtiment du Conseil des Chefs d'Etats et de Gouvernement de l'UE
- 14h00: fin de la manifestation
FICHE DE PARTICIPATION
- Je participerai aux
deux jours de réunion oui non
- Je participerai à
la manifestation de Luxembourg oui non
- Je demande que l'on me réserve:
une chambre d'hôtel oui non
- une place dans une auberge de
jeunesse oui non
pour les nuits de:
- mercredi soir oui non
- jeudi soir oui non
- vendredi soir oui non
- Arrivée le décembre vers heures
- Départ le décembre vers heures
A retourner aux numéros de fax suivants:
+32-2-284 91 97; 230 36 70
ou Email: pr.bruxelles@agora.stm.it
tel.+32-2-284 71 98
>> ITALIE - DESOBEISSANCE CIVILE: NOUVELLES MANIFESTATIONS ANTIPROHIBITIONNISTES A ROME
Samedi 8 novembre, la "liste Pannella" a organisé une manifestation antiprohibitionniste dans le centre de Rome. Certains militants ont distribué du haschich gratuitement aux passants et se sont ensuite autodénoncés à la police qui les a arrêtés. Parmi eux, les députés européens radicaux Gianfranco Dell'Alba et Olivier Dupuis, ce dernier étant aussi secrétaire du parti Radical transnational. La police a également saisi certaines boîtes, ressemblant à celles de l'aspirine, sur lesquelles figuraient les inscriptions "haschish" et "marijuana", mais qui ne contenaient que des opuscules sur l'antiprohibitionnisme. Mercredi 12 ovembre, une nouvelle infraction est prévue à Rome: Eric Picard, secrétaire de la CRA, Michel Hancisse et Thierry Meyssan, de la direction politique de la CORA, distribueront du haschich avec d'autres exposants antiprohibitionnistes et d'autodénonceront à la police.
>> ITALIE - LES MILITANTS RESPONSABLES DE CESSION GRATUITE DE DROGUE ONT ETE INTERROGES
La police de Rome a interrogé les militants antiprohibitionnistes arrêtés pour cession gratuite de haschich au cours de la manifestation du 12 octobre dernier sur la piazza Navona. Rita Bernardini a déclaré: "J'assume, politiquement et juridiquement, la responsabilité d'avoir cédé du haschish et d'avoir organisé l'initiative aux côtés de Marco Pannella et du secrétaire du parti radical Olivier Dupuis. Ma décision d'effectuer pour le moment d'autres distributions de cannabis ne signifie pas que je continuerai à organiser directement des actions en infraction avec le code civil".
>> ITALIE - CORA: LA LUTTE CONTRE LE PROHIBITIONNISME EST A PRESENT BIEN FONDEE
Avec les transgressions de la loi de ces derniers jours, la lutte contre le prohibitionnisme est à présent bien fondée: dans les tribunaux, avec les procès aux militants antiprohibitionnistes, pour faire avancer la jurisprudence en matière de drogue; au Parlement, où doivent être discutées au plus tôt les propositions de loi pour la légalisation et la dépénalisation; dans les administrations, pour que soient mis en _uvre de nouveaux programmes de distribution sous contrôle d'héroïne aux toxicomanes; dans la rue, où se poursuivront les initiatives non-violentes des antiprohibitionnistes radicaux et réformateurs.
>> ITALIE - DEPENALISATION, MESURE "D'HYGIENE" JURIDIQUE
"La dépénalisation de la culture du cannabis à des fins personelles et de la cession gratuite du haschish et de la marijuana est une mesure "d'hygiène" juridique dans une situation absurde où, en raison de la superposition de normes et de jugements, il est possible de céder des drogues "lourdes" acquises pour le compte de tiers, sans risquer de condamnation, mais qui offre une cigarette de haschish à un ami sans demander d'être payé pour cela s'expose à une condamnation sûre; qui cultive du cannabis destiné à son usage personnel est santioné pénalement, tandis que qui l'achète sur le marché illégal ne risque rien. C'est l'ennième démonstration de la corruption du Droit par le prohibitionnisme et donc de la compromission de la respectabilité des lois" Voilà ce qu'a récemment déclaré Carmelo Palma, membre de la direction de la CORA et exposant de la liste Pannella.
>> ITALIE - ROME COMME ZURICH: MARCO PANNELLA PROPOSE L'HEROINE SOUS CONTROLE POUR LES TOXICOMANES
En Suisse, l'exprérience a prouvé que l'administration sous contrôle de l'héroïne donne la possibilité de "sortir" de la drogue et réduit les risques sociaux et sanitaires liés à la consommation de l'héroïne.
Pour quelles raisons cette expérience ne serait-elle pas tentée également en Italie, à Rome? Le temps est venu de faire violence aux contradictions du prohibitionnisme, en commençant par Rome et avec mille toxicomanes sélectionnés parmi ceux qui, n'ayant obtenu aucun résultat avec d'autres types de traitement, seraient donc libres de se soigner et d'être soignés. Le ministère de la Santé n'a pas craint de "tolérer" des expériences considérées comme "douteuse", comme l'UROD: pourquoi, dans le cas de l'héroïne, ne permet-il pas de recourir à des expériences précedemment "testées" à l'étranger?
>> ITALIE - HEROINE SOUS CONTROLE: UNE COMMUNAUTE THERAPEUTIQUE DISPONIBLE A L'EXPERIENCE
Le docteur Massimo Barra, fondateur de la première communauté thérapeutique de Rome, a déclaré: "Nous sommes contraires a tout prohibitionnisme concernant les cures. Rien n'est exclu dans l'intérêt du patient. L'illusion de résoudre exclusivement le problème par la répression me semble être une idée révolue et qu'il existe une attitude plus consciente. L'optique est pour nous de nature thérapeutique, et non pas de type résignée: les toxicomanes ont tous la possibilité de guérir. Nous sommes disposés à affrontrer l'expérience".
>> EUROPE
Il ressort du rapport du Conseil Suédois pour l'information sur la drogue, réalisé en collaboration avec le groupe Pompidou du Conseil de l'Europe, qu'en Italie un adolescent de 16 ans sur 5 consomme habituellement des drogues douces, contre 1 sur 3 en Europe. Ce pourcentage serait sans doute plus élevé pour la tranche des 18-25 ans. Et pourtant, rien qu'en 1996, 8 456 opérations de police ont eu lieu en matière de "drogues douces" et 12 tonnes de dérivés du cannabis ont été saisies. On peut donc dire qu'un rapport commissioné pour relancer et renforcer les thèses du prohibitionnisme, fournit au contraire des données allant en faveur de la proposition de légalisation de ces fameuses "drogues douces", pour réduire les dommages sociaux liés à leur diffusion.
ITALIE
Le Tribunal de Milan a acquitté deux jeunes gens, surpris avec 200 grammes de haschish par les carabiniers. Ce jugement dépénalise également en Italie l'usage thérapeutique des drogues douces, dans la mesure où la jeune femme, malade du Sida, a prouvé s'être procurée la substance à des fins thérapeutiques. Les médecins convoqués par le Tribunal ont confirmé les bénéfices du haschish pour les personnes atteintes par le virus Hiv.
(CORSERA, IL MESSAGGERO 08/11)
HOLLANDE
A partir du mois de mai prochain, les villes d'Amsterdam et Rotterdam entameront une expérience de distribution sous contrôle d'héroïne à un groupe de toxicomanes incurables. Les autorités hollandaises entendent vérifier si cela produira une amélioration dans la vie sociale des héroïnomanes et une réduction de la criminalité.
(EL PAIS 09/11)
ESPAGNE
Le "Plan Nacional sobre Drogas" de 1996, rapport sur la consommation de substances incluant le tabac et les tranquillisants révèle une forte augmentation de la consommation de cocaïne et de ses répercussions sur la santé. Par rapport à 1995, le nombre de cocaïnomanes ayant demandé à être soumis à des cures de désintoxication a augmenté de 46,6%. Peu de changements concernant la tendance, déjà bien ancrée, à consommer des drogues synthétiques et des substances psychotropes parmi les jeunes.
(EL PAIS 04/11)
FRANCE
Suite à la déclaration de Bernard Kouchner, secrétaire d'Etat chargé de la Santé, favorable à la modification de la loi de 1970 sur les toxicomanies, le débat sur la légalisation des stupéfiants a été relancé. Kouchner, qui n'est pas prononcé sur la possibilité de rayer le cannabis de la liste des stupéfiants, l'a déclaré au cours de la Conférence annuelle de l'ECDP, European Cities in Drug Policies.
(LE FIGARO 29/10)
UNION EUROPEENNE
La Commission Liberté publique du Parlement européen a approuvé une recommandation adressée aux Pays membres de l'Union, dans laquelle il est demandé explicitement de légaliser la consommation des drogues douces, de réglementer le commerce et la production du cannabis et de ses dérivés, et d'autoriser la prescription médicale de la méthadone et de l'héroïne. Le texte, actuellement en examen à l'assemblée plénière, a été présenté par le groupe des Radicaux
(LA REPUBBLICA 04/11)
GRANDE-BRETAGNE
L'usage des drogues n'est plus le seul apanage des rebelles ou des perdants, mais il fait désormais partie du style de vie des jeunes. Bon nombre d'entre eux, âgés de 16 à 24 ans, qui emploient des drogues pour des besoins de "récréation", s'avèrent intégrés sur le plan social et dans le "droit chemin". Ils connaissent les produits qu'ils prennent et le rôle que ces derniers jouent dans leur existence. C'est ce que révèle un rapport de la Joseph Rowntree Trust, 'The Substance of Youth".
(THE TIMES 05/11)
ITALIE
Un adolescent sur 4 fait usage de drogues douces. Les "16 ans" italiens sont plus précoces dans l'usage de drogues comparés aux européens du même âge: 24% d'entre eux a en effet eu des expériences de drogue, notamment de cannabis. Les jeunes filles semblent préférer les tranquillisants et les sédatifs: 15% d'entre elles avouent en avoir pris. Voilà quel est le tableau qui apparaît à l'issue d'une étude européenne menée pour l'Italie sous la direction du Conseil National des Recherches, Cnr, et effectuée parallèlement dans 26 autres pays.
(IL GIORNALE, IL MESSAGGERO, LA STAMPA 07/11)
ALLEMAGNE
Francfort - L'association JJ qui s'occupe des jeunes en difficulté, a institué un centre de consultation pour la drogue sur Internet, le premier pour la population de langue allemande. Les intéressés sont surtout des personnes travaillant dans la publicité, les médias et le secteur de l'électronique - les plus exposées au contact avec la coca et les drogues synthétiques. Du lundi au vendredi, de 18h à 21h, aucun tabou: on peut parler d'héroïne, d'amphétamines, d'alcool et de cures de désintoxication.
(SUEDDEUTSCHE ZEITUNG 30/10)
ALLEMAGNE
Les associations chrétiennes pour le soutien aux personnes en difficulté sont contraires à la distribution sous contrôle d'héroïne et de méthadone. Dans le document, souscrit par 20 associations de 12 pays d'Europe et d'Asie, on affirme que les thérapies de soutien n'insistent pas assez sur la qualité d'une vie sans drogues.
(FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG 30/10)
UE
Rapport de l'Observatoire européen sur les drogues et les toxicomanies - Le cannabis continue à être la drogue illégale la plus consommée et la plus facile à trouver dans tous les pays de l'UE. Toutefois, au cours des dernières années, ce sont les drogues synthétiques qui ont enregistré la plus forte augmentation: la consommation d'ecstay, de Lsd et d'amphétamines augmente parmi les tout jeunes et chez les jeunes adultes. Cri d'alarme pour la diffusion de l'hépatite C.
(EL PAIS, FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG, LE MONDE, NEUE ZUERCHER ZEITUNG 05/11)
ALLEMAGNE
Hambourg - Si les centres d'accueil pour toxicomanes fonctionnent à Francfort sans problèmes, ils créent à Hambourg des conflits entre juges et procureurs de la République. Les premiers jugent légitime qu'un toxicomane assité dans une institution socio-sanitaire prenne de la drogue; pour bon nombre de procureurs, il s'agit au contraire d'une infraction à la loi sur les stupéfiants. Un accord a été trouvé: on procèdera à un procès modèle, de façon telle à éclaircir la question une fois pour toutes.
(SUEDDEUTSCHE ZEITUNG 06/11)
EUROPE
La route balkanique de l'héroïne vers l'Europe occidentale se partage en 5 voies. Itinéraire 1: Turquie, Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Slovaquie, Rép. Tchèque, Allemagne et Hollande. Itinéraire 2: Turquie, Bulgarie, Roumanie, Ukraine, Pologne et Allemagne. Itinéraire 3: Turquie, Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Autriche, Allemagne et Hollande. Itinéraire 4: Turquie, Roumanie, Hongrie, Slovaquie, Rép. Tchèque, Allemagne et Hollande. Itinéraire 5: Turquie, Bulgarie, Macédoine, R. F. Yougoslavie, Bosnie-Erzégovine, croatie, Slovénie et Italie. Itinéraire 6: Turquie, Grèce et Italie.
(FRANKFURTER ALLGEMEINE 05/11)
ITALIE
Le leader radical Marco Pannella poursuit sa bataille antiprohibitionniste, avec les moyens habituels mais avec de nouveaux objectifs. Après avoir relancé la provocation antiprohibitionniste en distribuant gratuitement à Rome des doses de haschish aux passants, les radicaux ont proposé de distribuer de l'héroïne aux toxicomanes chroniques, dans des centres dépendant des municipalités. Cette hypothèse a suscité de violentes polémiques, mais a également attiré bon mbre d'avis favorables.
(IL MESSAGGERO 9-11/11, CORSERA 09-10-11/11, IL GIORNALE 10-11/11, LA REPUBBLICA, LA STAMPA 11/11, THE EUROPEAN 12/11)