(Résolution commune)
Vivement préoccupé par la détérioration politique de la situation en Yougoslav-ie,le Parlement dans une résolution commune des groupes socialiste, PPE, LDR, DE, Verts, GUE, RDE et ARC, adoptée par 101 voix contre 2, avertit le gouvernement yougoslave qu'une prise de pouvoir par l'armée ou avec la participation de celle-ci conduirait la Communauté à mettre immédiatement un terme à toute aide ou traitement préférentiel envers ce pays.
Il rappelle la préférence de la Communauté européenne et de la Communauté internationale pour le maintien d'une Yougoslavie fédérale mais souligne que cela ne saurait ni ne devrait être considéré comme une approbation de la suppression de la démocratie et des droits de l'homme.
Il affirme que les républiques fédérées et les provinces autonomes de Yougoslav-ie ont le droit de décider de leur avenir par des moyens pacifiques et démocratiques et sur la base de fronti2ères extérieures et intérieures reconn-ues.
Il demande à la CPE de définir une politique au sujet de l'évolution de la situation en Yougoslavie, région qui, du fait de ses frontières communes avec deux Etats membres et au moins un Etat candidat à l'adhésion, présente un intérêt vital en matière de sécurité.
Depuis un an, la fédération yougoslave est coupée en deux, rappelle M. Yvan BLOT (DR, F): quatre républiques se sont affranchies du communisme tandis que la Serbie y demeure fidèle.
Il déplore que la résolution se réfère explicitement au maintien de l'unité yougoslave, ce qui, estime-t-il n'a "plus de sens". Il se déclare partisan de l'indépendance nationale pour ces quatre républiques.
Rappelant que la Yougoslavie est une construction artificielle, M. Max SIMEONI (ARC, F) s'est exclamé: "cessons de sacraliser les Etats aux dépens des peuples", conclut-il.
Il faut éviter que l'armée prenne le pouvoir, demande M. Gérard MONNIER--BESOMBES (Verts, F), pour qui la réalité politique de demain consister-ait en une intégration de ce pays à la Communauté. Et d'insister sur le respect des droits de l'homme et la défense des minorités.
Le commissaire MILLAN exprime l'espoir que la crise actuelle soit résolue par l'élection d'un Président de la république garantissant l'avenir démocratique de la Yougoslavie.
La Communauté refuse de s'ingérer dans les affaires des Yougoslaves. C'est à lui et à lui seul qu'il appartient de régler leurs problèmes.
Il se déclare partisan de transformer les accords de coopération en accords d'association, à condition que la stabilité revienne. Malgré les progrès qui ont été réalisés lors des élections, il déplore le blocage actuel du processus de démocratisation.