(FINALE, BRUXELLES)30 maggio 1995
de Emma Bonino (Intervento)
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SOMMARIO. Il tema del concorso di quest'anno era "la pubblicità" Perché? Perché, in primo luogo, i giovani sono un "target" ambito della pubblicità, e del consumo: fanno moda, hanno disponibilità finanziarie, ecc. :ma manca, d'altra parte, una educazione al consumo, la capacità di fare sviluppare uno spirito critico dinanzi all'offerta pubblicitaria. La Comunità però non si limita a organizzare concorsi; essa ha messo a punto ad es. una Guida al giovane consumatore, che verrà presto messa in circolazione e sopratutto una "Guide du Consommateur européen" in francese, che verrà inviata a tutti i governi", ecc...
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers participants de notre concours,
C'est un grand plaisir pour moi de venir présider cette finale du deuxième concours européen du jeune consommateur.
Qu'il me soit permis de remercier tous ceux qui ont participé à l'organisation de ce concours avec enthousiasme et efficacité. Merci donc tout d'abord aux enseignants, car il faut du courage, de l'enthousiasme et de la tenacité pour ajouter à des programmes scolaires, déjà bien chargés, un projet d'une telle ampleur. Merci aussi, à nos jeunes participants. Ceux qui sont présents aujourd'hui ici, bien sûr, mais aussi tous les autres, qui, au sein des différents pays, ont su faire preuve d'imagination et de créativité pour réaliser des travaux dont la qualité a donné l'embarras du choix aux membres des jurys nationaux. Merci à l'IEIC, et aux coordinateurs nationaux qui ont su mobiliser un nombre important d'établissements scolaires pour participer à ce concours. Merci enfin à tous ceux qui d'une manière ou d'une autre ont contribué au succès de ce projet.
Le thème choisi pour le concours de cette année est la publicité. Il s'agissait pour les candidats de se transformer en publicitaires afin de promouvoir un produit alimentaire sain. C'est-à-dire qu'il fallait comprendre les mécanismes de la publicité afin de pouvoir ensuite communiquer avec les autres jeunes. Nos jeunes candidats semblent avoir parfaitement compris le sens de cette mission, puisqu'ils sont devenus de vrais publicitaires, si j'en juge par les réalisations que j'ai pu voir ici.
Le thème de la publicité n'avait pas été choisi par hasard. Car les jeunes d'aujourd'hui grandissent dans un monde saturé d'informations diffusées par les mass médias. Ils sont innondés par des messages publicitaires qui leur sont destinés grâce à l'utilisation de techniques souvent trés sophistiquées, et parfois insidieuses. Tout particulièrement, lorsque ces techniques jouent sur les mécanismes psycho-sociologiques, ou l'inconscient de l'enfant.
Il faut dire que tous ces jeunes constituent pour les professionnels, un public, autrement dit, pour reprendre leur vocabulaire militaire, une "cible" extrêmement importante. Tout d'abord parce qu'ils disposent d'ores et déjà d'un pouvoir d'achat non négligeable. D'autre part parce qu'ils influencent dans des proportions parfois considérables les achats familiaux, et qu'ils sont trés réceptifs aux phénomènes de modes, et enfin et surtout parce que se sont les consommateurs de demain .
Mais cette "cible" est, nous le savons tous, vulnérable. Alors, pour aider les enfants et les jeunes à faire face à cette énorme pression publicitaire, que pouvons nous faire? Développer une réglementation? Dans un contexte de dérégulation générale et d'abolition des frontières audiovisuelles, celà manquerait sans aucun doute d'efficacité. Que pouvons nous faire alors? La meilleure solution me paraît donc être de leur apprendre à se protéger, en développant un esprit critique, et en les aidant à acquérir des attitudes et des comportements qui leur permettent de prendre un peu de recul par rapport au discours publicitaire. Surtout, il convient de les aider à réfléchir. Réfléchir, par exemple, sur les objectifs et les méthodes du discours publicitaire, sur l'utilisation qu'il fait des héros qui peuplent l'imaginaire des enfants, et sur ces pseudo-clubs auxquels on leur propose d'adhérer, et qui n'ont bien souvent d'autre objectif que de mettre en fiches les jeunes, afin de pouvoir ensuite plus aisément s'adres
ser à eux. Enfin, et d'une manière plus générale, il faut aussi les aider à réfléchir sur l'acte final d'achat, et les amener à se poser la seule question qui en la matière soit réellement pertinente : "Ai-je vraiment besoin de ce produit? Et si oui, à quel prix?"
Nous l'avons compris, il s'agit en fait de promouvoir une véritable éducation à la Consommation. Mais, hélas , les choses ne sont pas si simples.
Car, s'il est vrai que nous sommes tous ici, petits ou grands, des consommateurs, curieusement personne ne nous dit rien sur ces actes quotidiens de consommation. Ainsi on peut sortir de l'école en sachant tout des mathématiques ou de littérature mais en ignorant complétement les régles élémentaires d'une bonne alimentation ou la tenue d'un budget, qui sont pourtant, pour chacun d'entre nous, des nécessités quotidiennes.
Force donc est de reconnaître qu'en dépit de son indéniable intérêt, la consommation, comme d'ailleurs d'autres thèmes tels que la santé ou l'environnement, est considérée dans les programmes scolaires de nombreux Etats-membres comme un thème transversal. C'est-à-dire, bien souvent un thème sans consignes particulières, un enseignement laissé au temps commun, au bon vouloir des uns et des autres, et qui étant l'affaire de tous, n'est l'affaire de personne.
Voici pourquoi, Mesdames et Messieurs les enseignants, je tiens tout particulièrement à vous féliciter pour vos efforts, et pour votre participation, aujourd'hui.
L'éducation des jeunes à la consommation est un sujet qui me tient à coeur même s'il s'agit d'un domaine où il est difficile de progresser pour les raisons que je viens brièvement d' indiquer.
Mais l'action de la Commission ne se limite pas à l'organisation de concours. Nous avons aussi voulu privilégier cette année le développement de la formation des enseignants, et la prévention des actions contestables de marketing et de publicité s'adressant aux jeunes. Nous développons également des actions d'information. Ainsi, après la réalisation et la diffusion d'un guide du jeune consommateur en langue anglaise, nous réaliserons cette année, en collaboration avec l'Institut National de la Consommation à Paris, un guide du jeune consommateur européen, en langue française, qui permettra aux jeunes d'être sensibilisés aux problèmes de consommation avec des thèmes et un style qui leur correspondent.
Par ailleurs, nous avons produit récemment un "Guide du Consommateur européen" qui vient de paraître dans toutes les langues communautaires.
Ce texte constitue un outil didactique intéressant car il explique, dans un langage simple, les droits qui reviennent aux citoyens européens grâce à l'action menée par l'Union en matière de politique des consommateurs. Ce guide, qui existe aussi sur le reseau informatique INTERNET, je l'ai envoyée à tous les Ministres de l'Education des Etats membres pour les inciter à le reproduire et à le diffuser dans les écoles.
Nous le voyons, les projets ne manquent pas. Mais pour réussir, nous avons besoin des efforts de tous. Et à cet égard, votre présence ici, Mesdames, Messieurs et chers participants, est pour moi un encouragement à poursuivre notre travail.
Nous allons à présent connaître les lauréats de ce Concours 1995. Mais soyez assurés que, quelle que soit la décision du jury, vous pouvez être fiers d'avoir participé à cet événement, car vous préfigurez ici une nouvelle Europe, plus efficace et plus proche des préoccupations quotidiennes de ses citoyens.
Mesdames, mesdemoiselles et Messieurs, je vous souhaite à tous bonne chance et je vous remercie de votre attention.