Accord de pêche Maroc-UE.
Mme Emma Bonino, commissaire européen chargé de la Pêche s'est déclarée "optimiste", quant à la conclusion d'un nouvel accord de pêche, entre l'union Européenne et le Maroc.
20 giugno 1995
LE MATIN (quot. marocchino)
________
SOMMARIO.Intervistata dalla TV portoghese, Emma Bonino ribadisce le sue posizioni in merito alla disputa sulla pesca tra Ue e Marocco: occorrono forme nuove di cooperazione, per superare le attuali divergenze, altrimenti non sarà possibile nessun accordo, perché le posizioni delle due parti sono molto distanti, ecc...Si riportano infine giudizi e pareri di esponenti delle corporazioni dei pescatori spagnoli, in particolare andalusi.
Dans des déclarations à la Télévision Portugaise, Mme Emma Bonino, qui effectue une visite de deux jours au Portugal à l'invitation des organisations non-gouvernementales portugaises, a estimé qu'en dépit des retards enregistrés dans les négociations entre l'Union Européenne et le Maroc, en raison de l'existence de divergences essentielles dans les positions des deux parties, ces négociations sont arrivées au niveau qui permet de dissiper les malentendus.
Mme Bonino a précisé, d'autre part, qu'à la différence du conflit de pêche avec le Canada, il s'agit, dans le cas du Maroc, des eaux nationales marocaines et tout accord de pêche avec ce pays doit passer par la conception d'une nouvelle forme de coopération qui sauvegarde les intérèts de toutes les parties.
"Il faut donc inventer un nouveau type de relations entre l'Union Européenne et le Maroc qui implique l'idée de partenariat, le Maroc offrant son espace maritime aux bateaux de pêche de l'Union Européenne et l'Union Européenne, ses marchés, pour les produits marocains", a estimé Mme Emma Bonino dont le séjour au Portugal devait être marqué hier lundi et aujourd'hui mardi par des entretiens avec le chef de l'Etat, M. Mario Soares, ainsi qu'avec plusieurs membres du gouvernement portugais et également avec les associations des pêcheurs portugais.
Rappellons qu'à l'issue de la visite de Mme Bonino à Rabat, un communiqué du ministère marocain des Pêches avait annoncé que les "conditions" permettant une avancée significative des discussions avec l'UE sur la pêche "ne sont pas encore réunies".
Les entretiens de Mme Bonino avec le Premler ministre et ministre des Affaires étrangères, M. Abdellatit Filali et le ministre des Pêches.
M. Mostafa Sahel, "se sont avèrés très utiles" a ajouté le communiqué.
Il a été procédé, au cours de ces entretiens, à "un large échange de points de vue sur l'ensemble des volets d'un futur accord de pêche entre le Royaume du Maroc et l'Union Européenne", a-t-on encore indiqué de même source.
Mme Bonino avait déclaré samedi à Rabat, à l'issue de ses entretiens avec les responsables marocains, que "les positions des deux parties étaient beaucoup trop éloignées" et que "les conditions pour fixer une date pour le prochain round n'étaient pas réunies".
Elle avait toutefois souligné qu'il n'y avait pas de "rupture" et que "les négociations se poursuivront".
Le dernier round de négociations, début juin à Rabat, avait abouti à une impasse en raison des positions éloignées des deux parties. L'UE avait proposé des réductions de prises allant de 10 à 30%, selon les espéces, selon des sources proches de la délégation européenne.
Le Maroc avait estimé que ces propositions étaient très en deçà de ses exigences. Il réclame notamment une réduction de 30 à 65% des volumes des prises ainsi que le débarquement des captures des 750 bateaux communautaires dont 650 espagnols dans les ports marocains.
Par ailleurs, les présidents des corporations des pêcheurs andalous et la Fédération Andalouse des Associations de Pêche (FAAPE) ont fait, hier à Séville, le point de la situation du secteur halieutique avec la conseiller à la pêche au gouvernement autonome de l'Andalousie, M. Paulino Plata.
Cette rencontre aura permis, apprendons de sources bien informées, d'analyser les résultats des consultations engagées la semaine dernière à Rabat, entre Mme Emma Bonino, commissaire européen à la pêche, et les autorités marocaines.
Le collectif des pêches a, d'autre part, sollicité une réunion avec le ministre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation, M. Luis Atienza, en vue d'étudier la situation et d'activer la procédure d'octroi des subventions prévues en faveur des pêcheurs en chômage technique depuis l'amarrage de leur flotte le 1er mai dernier.
Les pêcheurs exigent, également, du gouvernement espagnol de proroger à partir du 1er juillet prochain le versement des aides économiques aux pêcheurs et armateurs en cas de non renouvellement de l'accord de pêche maroco-communautaire.