Chère amie, cher ami,

au moment où nous vous écrivons,

les premières adhésions - importantes - de maires de villes européennes à notre appel "Liberté pour le Tibet" sont en train de nous parvenir. Rome, Sarajevo, Cracovie, Poznan, Osijek, Turin, Varese, Carpentras, Foggia, Evry, ... et nous travaillons frénétiquement pour qu'elles se multiplient, pour que des centaines d'entre elles décident de faire flotter le drapeau national tibétain sur la hampe de leur Hôtel de ville le 10 mars 1996: afin que cette journée soit vécue partout comme un jour de solidarité concrète avec le peuple tibétain, pour que vive le Tibet.

En outre nous sommes en train de mettre au point avec nos amis tibétains, avec les Comités de soutien au peuple tibétain, avec l'intergroupe Tibet du Parlement européen, un grand rendez-vous européen à Bruxelles, le 10 mars prochain: une manifestation qui partira du Parlement européen et se terminera devant l'Ambassade chinoise auprès de l'Union européenne.

Au moment où nous vous écrivons,

à Moscou et à Rome, des députés ont présenté une motion qui condamne l'invasion et l'occupation du Tibet par la République Populaire de Chine. Il y a quelques jours une motion semblable a été votée au Luxembourg. En France une initiative analogue est en préparation. Le texte de base de ces motions a été également envoyé à tous les députés de quelques 25 Parlements nationaux. "Le même jour, à la même heure, dans un grand nombre de parlements du monde": un slogan que nous ne nous contentons pas de répéter, mais que nous nous efforçons de mettre en pratique, quasiment jusqu'à la nausée, depuis que nous avons lancé, il y a huit ans, le processus de construction du premier parti transnational et transparti, à adhésion directe de ses membres.

Au moment où nous vous écrivons,

une délégation du PR revient d'un voyage à Cuba où elle a pu rencontrer l'épouse de Francisco CHAVIANO et des dizaines de dissidents. 14 d'entre eux se sont déjà inscrits au Parti Radical de 1996. A travers la bataille pour la liberté de Francisco CHAVIANO, condamné à 15 ans de prison par un tribunal militaire cubain, incarcéré depuis plus d'un an dans la prison de Punta del Este, près de La Havane, bataille que nous menons avec les inscrits radicaux de Cuba et avec des groupes d'exilés cubains à Miami, c'est pour la liberté de tous les prisonniers politiques et pour la démocratie à Cuba que nous luttons.

Au moment où nous vous écrivons,

depuis New York, où - comme vous le savez - nous pouvons agir de l'intérieur des Nations Unies grâce au statut d'ONG de première catégorie que nous avons obtenu il y a quelques mois, et depuis nos autres sièges, nous travaillons afin que de nombreux Ministères des Affaires étrangères des pays-membres de l'ONU adoptent une position résolue en faveur de l'institution du Tribunal International Pénal Permanent: premier instrument permanent de justice internationale, mais aussi instrument concret de dissuasion et de prévention des conflits.

Au moment où nous vous écrivons,

avec nos amis espérantistes de l'ERA, nous sommes en train de récolter les adhésions de députés européens sur un texte-appel pour la démocratie linguistique, pour la réalisation d'une étude sur l'institution d'une langue fédérale européenne. Une question, celle de la démocratie linguistique et de la communication, dont personne ne s'occupe, dont personne ne parle.

Au moment où nous vous écrivons,

un colloque vient de se terminer à Tunis sur la question de la peine de mort dans les cultures musulmane et arabe. En Ukraine, à l'initiative du nouveau ministre de la Justice, Sergej GOLOVATYI, inscrit à notre parti, un moratoire des exécutions capitales a été institué. Nous travaillons partout, avec nos amis de "Ne Touchez pas à Caïn", pour qu'au moins 10 pays se fassent promoteurs lors de la prochaine Assemblée Générale de l'ONU (en 1996) de l'institution d'un moratoire universel de la peine de mort.

Au moment où nous vous écrivons,

les éditions anglaise et française de la brochure "Prohibitionnisme: ça suffit" sont sous presse: il s'agit d'un matériel essentiel pour relancer, dans les parlements nationaux, notre campagne de dénonciation des conventions internationales en matière de drogues.

Au moment où nous vous écrivons,

nous sommes, comme vous le voyez, en train de travailler quotidiennement depuis Bruxelles, Rome, New York, Moscou ou Budapest, ... pour réaliser, pour concrétiser une de vos intuitions, une de nos intuitions d'il y a 7, 10, 15 ans, lorsque nous avons lancé les premières grandes batailles transnationales de civilisation, contre l'extermination par la faim dans le monde, pour l'abandon du nucléaire (nombre de pays qui ont renoncé au nucléaire continuent à se ravitailler en électricité dans les pays "nucléaristes"), pour le fédéralisme européen (nous sommes aujourd'hui encore sans politique étrangère européenne, sans politique européenne de sécurité, sans un véritable gouvernement européen de l'économie, de l'environnement, de la vie des citoyens, ...).

Au moment où nous vous écrivons,

nous sommes toujours confrontés à un endettement très lourd - bien qu'il ait diminué depuis notre dernier congrès (près d'un million et demi de dollars), nous continuons à faire face, quotidiennement, à une insuffisance de moyens qui nous oblige à renvoyer d'autres imitatives essentielles, comme, pour ne faire que deux exemples, la diffusion à un grand nombre de maires d'Europe de la demande d'adhésion à notre campagne "Un drapeau pour le Tibet", ou la publication, comme nous l'aurions voulu, sur l'"International Herald Tribune", d'une demi-page sur notre campagne pour l'institution du Tribunal International Pénal Permanent.

Au moment où nous vous écrivons,

les premières inscriptions au Parti Radical de 1996 sont en train d'arriver. D'Italie, elles sont désormais déjà plus de 200. Mais aussi de nos amis tibétains. De dissidents cubains, en prison ou en liberté provisoire et précaire. De ceux qui luttent, un peu partout dans le monde, pour leur liberté (et donc pour votre liberté, pour notre liberté).

Au moment où nous vous écrivons,

nous vous demandons d'aller voir votre maire pour le convaincre d'adhérer à la campagne "Liberté pour le Tibet, un drapeau pour le Tibet" et d'offrir son obole, celle de sa municipalité à cette campagne;

nous vous demandons d'envoyer tout de suite à Fidel CASTRO la carte postale ci-jointe pour la liberté de Francisco CHAVIANO, pour la liberté des prisonniers politiques à Cuba;

nous vous demandons d'être de nouveau ou pour la première fois, partie, corps, souffle, esprit, bras et jambes de votre, de notre Parti Radical, en vous inscrivant au Parti Radical 1996.

Danilo QUINTO Olivier DUPUIS

(Trésorier) (Secrétaire)

PS.1. modalités d'inscription

PS.2. traduction de la carte adressée à Fidel CASTRO:

Monsieur le Président,

la chute du Rideau de Fer a permis aussi à votre pays de se confronter de façon nouvelle avec le monde libre. Mais, pour des raisons qu'il n'est pas intéressant de rappeler ici, votre pays n'a pas encore réussi à surmonter la crise profonde qui l'affecte et qui rend tout dialogue difficile. Une crise qui est avant tout une crise de liberté et de démocratie.

Des centaines de prisonniers politiques croupissent encore dans les prisons cubaines et la vie sociale, civile, politique et économique y est étouffée. Les traités internationaux signés par Cuba, les lois cubaines et la Constitution, ne sont pas appliqués.

Avant qu'il ne soit trop tard, avant que la libération cubaine ne passe aux pertes et profits de l'histoire, il faut que des choix courageux soient faits, il faut que des réformes indispensables soient mises en oeuvre. Il faut, Monsieur le Président, que vous donniez le signal que le monde attend de vous.

Avec confiance et espoir,

(Signature)

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