DROGUE/RAPPORT D'ANCONA: 9 DEPUTES EUROPEENS POPULAIRES, SOCIALISTES, LIBERAUX, RADICAUX ET VERTS DEMANDENT A L'ENSEMBLE DE LEURS COLLEGUES DE VOTER "POUR" LE RAPPORT D'ANCONA.

Bruxelles, le 12 janvier 1998. Neuf députés européens, Helena VAZ DA SILVA et Panayotis LAMBRIAS (PPE), Rinaldo BONTEMPI et Martin SCHULTS (PSE), Olivier DUPUIS et Gianfranco DELL'ALBA (ARE), Charles GOERENS (Libéral), Claudia ROTH (Verts) et Ernesto CACCAVALE (UPE) ont envoyé ce matin une lettre à tous leurs collègues les invitant à voter "pour" le rapport d'Ancona.

Dans leur message à leur collègues, les signataires insistent sur le caractère pragmatique et modéré de l'approche pronée par la présidente de la Commission Libertés Publiques, Hedy d'Ancona, et soulignent que son approvation pourrait "constituer une première étape importante dans l'élaboration d'une nouvelle politique européenne en mesure de s'opposer de façon efficace au pouvoir énorme des mafias de la drogue, à la situation sociale et sanitaire drammatique des toxicomanes et à l'insécurité croissante découlant de ce gigantesque marché clandestin".

Parti radical

Tel. 230.41.21

Fax. 230.36.70

Le texte intégral de la lettre:

Bruxelles-Strasbourg, le 12 janvier 1998

Cher(e) collègue,

le Parlement européen se prononcera au cours de sa session de janvier sur le rapport de Madame Hedy d'Ancona. Il s'agit d'un rapport important puisque, grâce à lui, notre Parlement, se donne la possibilité d'affronter finalement la question de la drogue. Ce rapport a été voté à une relativement large majorité (27 pour 16 contre) par la Commission des Libertés publiques.

Ce rapport est fondé sur une approche pragmatique du problème de la drogue et propose, notamment, de tenir compte des succès obtenus par les mesures de dépénalisation de la consommation de drogues douces et par les programmes pilotes de distribution de drogues dures sous contrôle médical.

Comme cela a été souligné au cours de différentes rencontres publiques en Europe, une part croissante de la population européenne perçoit la nécessité d'affronter la question de la drogue d'une façon nouvelle. Par ailleurs de plus en plus de femmes et d'hommes politiques, de spécialistes, de magistrats, de policiers prônent un changement d'approche en matière de drogues. En particulier, les ministres de la Justice et de la Santé de l'UE ont déclaré à l'issue de leur dernière réunion qu'il fallait cesser de considérer les toxicomanes comme des criminels mais plutôt comme des malades ayant besoin de soins appropriés et non pas d'une répression aveugle.

Dans une tel contexte, l'approvation de ce rapport, bien qu'encore fort modéré, pourrait constituer une première étape importante dans l'élaboration d'une nouvelle politique européenne en mesure de s'opposer de façon efficace au pouvoir énorme des mafias de la drogue, à la situation sociale et sanitaire drammatique des toxicomanes et à l'insécurité croissante découlant de ce gigantesque marché clandestin.

Pour toutes ces raisons nous vous invitons à soutenir avec force au sein de votre groupe d'abord, en plénière ensuite, le rapport d'Ancona.

Helena Vaz da Silva Olivier Dupuis Charles Goerens Claudia Roth

(PPE) (ARE) (ELDR) (Verts)

Rinaldo Bontempi Martin Schults Panayotis Lambrias

(PSE) (PSE) (PPE)

Ernesto Caccavale José Happart Gianfranco Dell'Alba

(UPE) (PSE) (Verts)