Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
dom 13 lug. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Notizie Radicali
Partito Radicale Centro Radicale - 20 marzo 1999
TIBETFax #75

DEMOCRATIE POUR LA CHINE/LIBERTE POUR LE TIBET-FAX N.75

Bulletin d'information sur les campagnes du Parti radical transnational pour la liberté du Tibet et pour la démocratie en Chine.

Numéro 75 du 15 mars 1999 (4e année)

-------------------------------------

Rédaction : Massimo Lensi

Mailto : tibet.fax@agora.it

Distribuzione: Alberto Novi

Mailto: A.Novi@agora.it

Tél : +32-2-230.41.21 - Fax +32-2-230.36.70

Url - http://www.radicalparty.org

Telnet : Agora.stm.it

-------------------------------------

» "I truly believe that individuals can make a difference in society. Since periods of great change such as the present one come so rarely in human history, it is up to each of us to make the best use of our time to help create a happier world".

Tenzin GYATSO, the Fourteenth Dalai Lama, 1992

Publié en anglais, français, espagnol et italien

-------------------------------------

Un 10 mars étrange

Quarante ans ont passé depuis les journées terribles au cours desquelles les troupes de l'armée de Libération du Peuple avaient mis Lhasa à feu et à sang. Quarante ans ont passé sans que l'on n'entrevoie la fin de la tragédie tibétaine, en dépit des tentatives timides de dialogue entre Pékin et Dharamsala à la fin de l'année passée.

Le Dalaï Lama, au cours de son habituelle intervention à l'occasion de l'anniversaire du 10 mars (*), a laissé entendre que, malgré la bonne volonté des institutions tibétaines, les pourparlers secrets se sont enlisés. Nous ne savons pas exactement pourquoi ni sur lequel des nombreux points difficiles Pékin et Dharamsala ont achoppé. Peut-être sur la question épineuse du Panchen Lama ou sur la définition de l'entité territoriale tibétaine, ou encore sur la question du retour des Tibétains de la diaspora ou simplement sur la raison pour laquelle Pékin utilise la question tibétaine, tout comme Taiwan, le Turkestan, les » Economic Zone pour ce qui est de l'autre volet de la discussion : celui des pourparlers permettant l'accès au rang des pays en voie développement dans la WTO (World Trade Organization). Une autre raison de l'échec des négociations est peut-être qu'il n'y a plus à Pékin, depuis la mort de Deng, de véritable leadership capable de prendre des décisions concernant les nombreuses questions qui re

stent en suspens. Les » 3 grands , Jang Zemin, Li Peng et le Premier Zhu Ronji, doivent encore définir les fragiles frontières intérieures du pouvoir. La dissidence chinoise de l'intérieur subit, comme en 1977 et 1978, les premières salves d'une répression maintes fois annoncée. La question de Taiwan reste pendante, tout comme celle des investissements étrangers dans les tristement célèbres » Economic Zone , aujourd'hui proches de la catastrophe.

Nous nous permettons de souligner la double approche que le Dalai lama a eu le courage d'évoquer publiquement au cours de son intervention : dialogue (secret) et ensuite négociations. Le Kashag (1) avait probablement de bonnes raisons de procéder de la sorte. Nous n'en doutons pas. Même si les chantages dont les Tibétains ont été victimes ces derniers temps - mais aussi au cours des années précédentes - ont toujours démontré que ceux qui sobnt susceptibles de reconnaître les forces en présence ne peuvent passer à travers les sombres corridors des palais de Pékin, fût-ce avec les bons offices d'intermédiaires non officiels. Ce n'est que par le courage de dénoncer publiquement la situation, par la force du dialogue ouvert, par un mouvement de soutien capable de mobiliser des centaines de milliers de personnes, qu'il est possible d'ouvrir des négociations. Nous, nous soutenons, depuis 4 ans déjà, que c'est le Secrétaire Général des Nations Unies qui doit être le garant de négociations de cette ampleur.

Le Dalai Lama et son Kashag doivent prendre position concernant Taiwan, concernant la dissidence chinoise en état d'arrestation, concernant la Corée du Nord, la Mongolie intérieure et les autres problèmes importants d'un continent en équilibre instable entre explosion démographique, implosion économique et guerres locales. Il s'agit donc non seulement d'apporter un soutien clair à une Inde démocratique, mais aussi de pratiquer une ingérence non violente concernant les problèmes politiques importants liés à la conduite de ce continent. La politique de l'autruche pratiquée au cours des années précédentes n'a jamais été payante pour le Tibet.

Taiwan représente un véritable paradoxe politique. C'est ce que soutenons depuis toujours. Le chantage chinois, qui consiste à demander au Dalai Lama une déclaration d'unité territoriale, le démontre. Nous espérons que la réponse vienne du Kashag, mais que ce ne soit pas, évidemment, celle que Pékin, et Jiang Zemin lui-même, souhaitent.

Cette année, les manifestations à l'occasion du 10 mars n'ont pas été nombreuses. A Dharamsala, cinq mille personnes ont défilé ; dans quelques rares autres villes du monde, quelques poignées de sympathisants au Tibet ont pris part à des manifestations. Sur fond de slogans dépassés, il faut bien le dire. L'idée du » Go back red chinese peut être stimulante, mais elle ne suffit pas. Notre objectif a toujours été d'engager les chancelleries occidentales et les institutions internationales, les seules à pouvoir tenir compte du Kashag et à faire reconnaître celui-ci, en vue d'une résolution pacifique, mais définitive, de la question tibétaine.

C'est en vue de cet objectif que nous continuerons à nous battre, en dépit des mille difficultés que nous pourrons rencontrer. Mais une autre échéance importante se rapproche : le dixième anniversaire de la tragédie de Place Tienanmen. 1999 est l'année des » Trois neuf , qui, en Chine, possède une signification superstitieuse de grand malheur ou de grande fortune...

Bonne année à vous tous !

ML

(*) L'intervention du Dalai lama à l'occasion du 40e anniversaire du » Tibetan Uprising day a été retranscrite dans la page web du Parti radical transnational : www.radicalparty.org

(1) Gouvernement tibétain en exil

-------------------------------------

QUARANTE ANS D'OCCUPATION SANGUINAIRE, DE GENOCIDE A L'ENCONTRE D'UN PEUPLE, LE PEUPLE TIBETAIN, QUI, COMME LE PEUPLE CHINOIS EST OPPRIME PAR L'ARISTOCRATIE COMMUNISTE ELLE-MEME. DANS LE MEME TEMPS, LE LEADER CHINOIS JANG ZEMIN EST ATTENDU A ROME.

Déclaration d'Olivier Dupuis, Secrétaire du PR et député du Parlement européen :

» Un autre dixième anniversaire, le quatrième, vient d'avoir lieu, celui du massacre de Lhasa, capitale du Tibet, un pays occupé depuis un demi-siècle. Les Tibétains, comme tous les habitants du pays le plus peuplé du monde, continuent d'être sous la domination de l'aristocratie despotique et meurtrière, de ces 50 millions de communistes chinois qui dominent toute la Chine. Une classe, une groupe social, qui, à chacune des ouvertures de l'Occident, répond aussitôt par un durcissement de la répression, par des arrestations de démocrates et de dissidents, par des exécutions capitales, pratiquées par vagues et parfois de manière massive, ainsi que par les Laogai - un mot que l'allemand traduit par camp de concentration et le russe par goulag. La Chine, même si sa force n'est qu'apparente, occupe le terrain ; l'Europe, elle, est absente.

Les pays de l'Union européenne sont en compétition lorsqu'il s'agit de s'assurer la part belle dans l'énorme marché chinois, inconscientes du danger que représente un marché qui n'est pas lié à un Etat de droit et à une démocratie.

Le 40e anniversaire du massacre de Lhasa et de l'exil du Dalaï Lama fait apparaître une Europe sans politique commune, un nain politique dont les pays membres font des courbettes à Pékin ou à Rome, lorsque dans les prochaines semaines Jang Zemin, le leader chinois, viendra en Italie; à une date située à mi-chemin entre l'anniversaire du massacre de Lhassa et celui de Tiananmen...

>>> CHINE TIBET TELEX

-------------------------------------

PE/COMMISSION ONU POUR LES DROITS DE L'HOMME

Le parlement européen a adopté le 11 mars dernier une résolution sur la prochaine session de la Commission pour les Droits de l'Homme à Genève ; la résolution exige du Conseil et de la Commission européenne des initiatives concrètes sur la question des Droits de l'Homme, sur l'institution d'un moratoire universel des exécutions capitales et sur la ratification des Statuts du Tribunal Pénal permanent. A ce propos, le Secrétariat du parti radical a publié le communiqué suivant.

» Pour une fois, le PE a réussi à déjouer les risques de voux pieux et de considérations purement oratoires, en centrant sa résolution sur des initiatives concrètes. Elle demande plus particulièrement au Conseil et aux Etats membres de s'engager sur trois questions de première importance en matière de promotion de la Justice et des droits fondamentaux au niveau international :

1. la présentation et le soutien financier d'une résolution sur les violations, constantes et systématiques, des Droits de l'Homme en République populaire de Chine ;

2. la présentation et le soutien financier d'une résolution sur l'institution d'un moratoire universel sur les exécutions capitales, étape ultime avant que soit inscrite à l'ordre du jour de la prochaine Assemblée Générale des Nations Unies, en juin prochain, la question de l'institution d'un moratoire universel ;

3. la présentation et le soutien financier d'une résolution qui demande à tous les Etats membres de la Communauté internationale de signer et ou de ratifier les Statuts du Tribunal Pénal International.

-------------------------------------

PE/INDE/PARTENARIAT UE-INDE

Le PE a adopté le 11 mars le rapport d'Anne André Léonard pour un partenariat renforcé entre l'Union européenne et l'Inde. Le rapport, soulignant le fait que l'Inde est » un des rares exemples de pays démocratique dans la région et qu'elle » représente pour l'ensemble du continent asiatique un facteur de stabilité et d'encouragement au développement économique de première importance, reconnaît » qu'il existe un potentiel considérable pour des relations bilatérales sur tous les plans, entre l'Union européenne et l'Inde, en raison des valeurs indiennes de démocratie, de pluralisme culturel et d'esprit d'entreprise , estime » que l'Inde doit devenir un partenaire privilégié de l'Union européenne et de ses Etats membres, tant d'un point de vue politique que d'un point de vue économique et il invite donc l'Union à faire du renforcement de ses rapports avec l'Inde une priorité en matière de politique étrangère et de sécurité commune .

Déclaration d'Olivier Dupuis, secrétaire du parti radical et député européen :

» Entre, d'une part, un milliard de citoyens et, d'autre part, un milliard deux cents millions de personnes soumises ou otages des laogai, entre une économie de marché fondée sur un Etat de droit et de plus en plus ouverte sur l'extérieur et une économie jusqu'à présent essentiellement contrôlée par la bureaucratie communiste ou... par l'armée, entre un système fondé sur des institutions démocratiquement élues et un système régi par une caste aristocratique communiste qui ne doit répondre devant personne, entre un système qui opprime les personnes et les peuples, le PE a enfin commencé à faire des choix remettant en cause les certitudes, non dénuées d'orgueil des Brittan et autres amateurs de tapis rouges déployés par pékin, qui proposent, quoique de façon encore timide, de » cibler stratégiquement l'Asie démocratique, l'Asie de l'économie de marché en lieu et place d'un soutien inconditionnel à l'Asie dictatoriale, impérialiste , bureaucratique, une Asie des laogai et des procès truqués.

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail