KHEMAIS KSILA POUR LE PRIX SAKHAROV 1999
Vice-Président de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme, ancien syndicaliste, Khémaïs Ksila fait l'objet depuis plusieurs années d'un harcèlement aussi brutal que continuel de la part des autorités tunisiennes.
Son engagement en faveur des droits de l'homme et de l'établissement de la démocratie et de l'Etat de droit en Tunisie lui ont coûté ainsi qu'à sa famille d'innombrablesinterpellations par la police tunisienne, la privation de passeports, la perte de travail et des intimidations permanentes.
En septembre 1997 il a poursuivi une grève de la faim pour dénoncer l'oppression dont lui et sa famille étaient victimes. A la suite d'une conférence de presse, il a été arrêté pour "diffamation contre l'ordre public et les autorités" et "diffusion de fausses nouvelles de nature à troubler l'ordre public" et pour "incitation des citoyens à transgresser les lois du pays".
Le 11 février 1998, à la suite d'un procès exemplaire de par l'ampleur des violations du droit à la défense, il a été condamné à trois ans de prison ferme. Le 25 avril 1998 la Cour d'Appel confirmait ce verdict tandis que le 28 mai 1998 son pourvoi en Cassation était rejeté.
Khémaïs Ksila incarne aujourd'hui, depuis la prison où il est incarcéré, le sort réservé à tous ceux qui luttent en Tunisie pour l'affirmation des droits de l'homme et pour la création d'institutions véritablement démocratiques.
Khémaïs Ksila subit l'oppression d'un régime dont la dérive autoritaire, anti-démocratique et affairiste devient chaque jour plus manifeste.
Soutenir la candidature de Khémais Ksila au Prix Sakharov c'est soutenir le combat d'une personne qui croit en les valeurs des droits de l'homme, c'est aussi soutenir concrêtement tous ceux qui, comme lui, luttent pour l'instauration en Tunisie de l'Etat de Droit et de la démocratie.