LIBERALISATION DES TRANSPORTS AERIENS: POUR LES OPERATEURS CERTES. MAIS AUSSI POUR LES CONSOMMATEURS.
Bruxelles, le 13 janvier 2000. Dans sa réponse à une question écrite du député radical Olivier Dupuis sur la vente de billets de transport aérien et notamment sur le fait que la plupart des compagnies aériennes européennes, contrairement à l'usage dans les secteurs des transports ferroviaire, routier ou maritime, obligent les usagers européens qui voyagent en classe économique à acheter des billets "aller-retour", la Commissaire européenne Anna de Palacio déclare que "la Commission n'envisage pas d'intervenir auprès des compagnies aériennes pour affronter la question."
Déclaration d'Olivier Dupuis, secrétaire du Parti Radical et député européen de la Liste Bonino
"Le réflexe de la Commissaire de Palacio sur une question qui concerne en réalité des millions de citoyens chaque année me semble, à tout le moins, automatique, sinon archaïque. La Commissaire semble ne pas avoir pris l'exacte mesure des changements qui sont survenus au cours des dix dernières années dans un secteur d'ailleurs en continuelle mutation. Il est loin le temps où le transport aérien représentait pour la plupart des utilisateurs de la classe économique, l'exception annuelle. Le voyage à Venise, à Seville, à Londre ou à Paris...
Aux Etats-Unis où les réflexes sont, comme chacun sait, différents, la vente de billets "aller-simple" à un prix équivalent à la moitié du prix aller-retour est très généralement pratiquée sans que cela ait affecté la concurrence entre les différentes compagnies aériennes ni empêché le secteur du transport aérien d'être particulièrement prospère.
La Commissaire de Palacio veut-elle obliger - comme le souhaitent sans doute dans leur for intérieur ces compagnies aériennes héritières et encore imprégnées de 5 ou 6 décennies de monopole incontesté - ces millions d'usagers européens qui voyagent fréquement, pour des raisons professionnelles ou non, d'une ville européenne à une autre, sans repasser par leur lieu de départ, à continuer à sacrifier leur billet "retour" ou veut-elle les obliger à acheter des billets en classe affaire ?"