Heure des questions à la Commission - Session du mois de juin
Objet: la question du Nagaland et l'arrestation de M. Th. Muivah
déposée par Olivier Dupuis (TDI)
Le 26 Mai 2000
Les populations du Nagaland, région située au nord-est de l'Inde sont impliquées depuis presque 50 ans dans un conflit sanglant qui les oppose au Gouvernement indien d'un coté et à la Birmanie de l'autre. Le gouvernement indien et les représentants du Nagaland ont entamé il y a 2 ans des négociations en vue d'aboutir à une solution politique et équitable du conflit et un cessez-le feu est entré en vigueur.
Le 19 janvier dernier M. Th. Muivah, Secrétaire Général du Conseil National des Socialistes du Nagalim (NSCN), a été arreté en Thailande alors qu'il se rendait aux Pays-Bas pour participer à des négociations avec le représentant du Premier ministre indien. Il a été inculpé pour possession de faux documents de voyage. Vu le role extremement important joué par M. Muivah dans les pourparlers, sa détention risque de porter préjudice aux négociations en cours et au cessez-le-feu en vigueur.
La Commission partage-t-elle le point de vue selon lequel la bonne volonté actuellement manifestée par les 2 parties se doit d'etre encouragée ? Dans l'affirmative, la Commission n'estime-t-il pas qu'il serait opportun de pourvoir M. Muivah d'un laissez-passer officiel lui permettant de circuler librement sur le territoire de l'Union afin de pouvoir participer dans les meilleures conditions aux négociations avec les représentants du Gouvernement indien ? Dans la meme optique la Commission n'estime-t-elle pas qu'une intervention courtoise en direction des autorités de Thailande pourrait etre particulièrement opportune ?
Réponse à la question orale n· 74 H-495/00 de M. M. Dupuis
La Commission remercie l'honorable parlementaire pour sa question, qui concerne un problème complexe.
La Commission est totalement favorable au règlement des conflits par des moyens pacifiques. Toute forme de dialogue visant à trouver des solutions pacifiques doit donc être encouragée, et la Commission appuiera toujours un dialogue sérieux.
Dans le cas particulier du Nagaland et des événements évoqués dans la question orale, la complexité de la situation appelle une analyse attentive. Aussi la Commission a-t-elle chargé ses délégations de New Delhi et de Bangkok de réunir toutes les informations disponibles. Ensuite, la Commission analysera la situation de façon approfondie et en discutera avec ses partenaires dans le cadre de la PESC.
Une fois que les faits précis relatifs à l'affaire seront connus, le Parlement sera pleinement informé.
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