TIBET: LES DECLARATIONS HONTEUSES DU PRESIDENT GAHRTON NE PEUVENT AVOIR QU'UNE SEULE CONCLUSION, SA DEMISSION DE LA PRESIDENCE DE LA DELEGATION PE/RPC
Déclaration d'Olivier Dupuis, secrétaire du Parti Radical Transnational et député européen
Bruxelles, le 30 octobre 2000. » La proposition faite à la veille de son départ pour la République Populaire de Chine par le Président de la délégation PE/RPC, M. Per Gahrton, selon laquelle le Dalai Lama pourrait devenir le » gouverneur provincial du Tibet n'est pas seulement irresponsable en ce qu'elle ne tient aucunement compte de la violation du droit international que constitue l'invasion et l'occupation du Tibet par le régime de Pékin et de la totale mauvaise foi des dirigeants chinois au cours de ces 50 dernières années en ce qui concerne l'ouverture de réelles négociations avec le Dalai Lama, mais elle viole également les règles du PE selon lesquelles les délégations interparlementaires et, en particulier, leurs présidents, sont tenus de représenter fidèlement et uniquement les positions arrêtées officiellement par le PE.
Selon le Parlement Européen:
Le Tibet est un territoire envahi et occupé par la République Populaire de Chine depuis 1949;
le Dalai Lama et le gouvernement tibétain en exil sont les représentants légitimes du peuple tibétain ;
les négociations entre les autorités de Pékin et les représentants légitimes du peuple tibétain doivent avoir lieu sous l'égide d'une tierce partie, à savoir le Secrétaire général des Nations Unies ;
le statut d'autonomie du Tibet ne doit pas être » limité comme le préconise le Président Gahrton mais doit garantir » une pleine automie des Tibétains dans tous les secteurs de la vie politique, économique, sociale et culturelle, avec les seules exceptions de la politique de défense et de la politique étrangère ;
Enfin, toujours selon le Parlement Européen, les Etats membres devraient » examiner sérieusement la possibilité de reconnaître le gouvernement tibétain en exil comme légitime représentant du peuple tibétain si, dans un délai de trois ans, les autorités de Pékin et le gouvernement tibétain en exil ne sont pas parvenus à un accord sur un nouveau statut du Tibet ( ) .
Le temps est désormais venu que le PE tire les conclusions de cette énième violation de ses règles par le Président de sa délégation avec la République Populaire de Chine en invitant M. Per Gahrton à démissioner. C'est dans ce sens que j'ai écrit aujourd'hui à la Présidente afin qu'elle prenne de toute urgence les mesures qui s'imposent.