MORT DE LA COMMISSION: ASSASSINAT ET SUICIDE
Déclaration d'Olivier Dupuis, secrétaire du Parti Radical Transnational et député européen
Bruxelles, le 8 novembre 2000. Le constat fait par Jean-Louis Bourlanges quant aux conséquences d'une confirmation, à Nice, d'une Commission composée d'un commissaire par Etat membre, est sans appel. C'est effectivement » la mise en circulation d'un (nouveau) monstre qui est programmée. C'est à moyen (ou à court) terme la mort pure et simple d'une Commission transformée en un sous-Conseil des Ministres. Que cela ne déplaise à nombre d'Etats membres (petits et grands) n'a rien d'étonnant. Leurs pulsions assassines à l'égard de la Commission ne sont pas nouvelles. Que, par résignation ou par inertie, cela devienne, de facto, la position de la Commission relève de la pathologie du suicide.
On voudrait pouvoir suivre également Jean-Louis Bourlanges dans la solution qu'il préconise : » ne pas fixer par le Traité le nombre et la répartition entre Etats membres des commissaires . Tout indique pourtant, à commencer par la tournure prise par le débat et par les négociations en cours, qu'une telle solution n'est plus praticable. A moins qu'elle ne s'accompagne d'une véritable révolution: l'élection au suffrage universel du Président de la Commission. Tel est le prix, aujourd'hui, de la sauvegarde de la Commission. Mais aussi de l'esprit et de la méthode communautaire, des intérêts de tous les Etats, petits et grands, présents et futurs. C'est aussi, même si d'aucuns tendent à l'oublier, l'intérêt bien compris - et le droit - des citoyens européens.
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