Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
mer 12 feb. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Notizie Radicali
Partito Radicale Centro Radicale - 7 dicembre 2000
PRT/Tibet/Séminaire de Bruxelles : intervention de Thomas Nagant

III SEMINAIRE EUROPEEN SUR LE TIBET

PLEINE AUTONOMIE POUR LE TIBET DANS LES TROIS ANS OU RECONNAISSANCE INTERNATIONALE DU GOUVERNEMENT TIBETAIN EN EXIL

Parlement européen, Bruxelles, les 7 et 8 décembre 2000

Intervention de Thomas Nagant

Plusieurs intervenants ont évoqué les difficultés que pourrait rencontrer le dépôt dans un parlement national d'une résolution calquée sur la résolution du Parlement européen du 6 juillet 2000. Arguments d'ordre juridique et arguments politiques sont ainsi entremêlés par certains milieux politiques nationaux afin de contrecarrer le dépôt ou l'adoption de tels textes. Qu'en est-il réellement ?

D'abord, comme l'a souligné à plusieurs reprises Olivier Dupuis, la résolution du 6 juillet est une "fusée à plusieurs étages":

exigence de négociations entre la Chine et les autorités tibétaines en exil sur un statut de pleine autonomie pour le Tibet (et non seulement la TAR) dans un premier temps;

à défaut, reconnaissance par les parlements nationaux des institutions tibétaines en exil comme interlocuteurs et représentants officiels du peuple tibétain;

consécutivement, appel des parlements nationaux à leurs gouvernements pour qu'ils agissent de même.

En focalisant l'attention sur le seul aspect de la reconnaissance officielle des autorités tibétaines en exil, certains intervenants entretiennent malgré eux la confusion qui profite si bien à Pékin. En outre, en suggérant de modifier les termes de la résolution pour en rayer les aspects relatifs à cette reconnaissance officielle, ils s'interdisent de faire ce pourquoi existe, en démocratie, une représentation parlementaire: porter le débat sur une question fondamentale pour que la situation évolue positivement.

Pour moi, le terme "droit des gens", ne signifie pas que ce sont les gens qui sont asservis au droit, mais que c'est le droit qui doit servir les gens. La conscience claire qu'un droit légitime est bafoué sous le couvert d'une situation juridique injuste doit donc amener, collectivement, les individus et leurs représentants à réparer l'injustice, sous peine d'en être les complices. Voilà pourquoi il ne nous appartient pas de réfréner nos exigences, qui sont celles du peuple tibétain, sous prétexte de réalisme.

On peut d'ailleurs douter que ce "réalisme" soit à l'épreuve du temps et des arguments. En effet, l'expérience montre qu'il est fondé sur une approche inexacte des relations entre la Chine et le reste du monde. Et l'un des objectifs que nous devons poursuivre consiste justement à démonter pièce par pièce l'édifice de certitudes que nos pays se sont construits par rapport à la supposée puissance économique, militaire ou politique de la RPC.

Ewa Kedzierska, représentante du Tibet Support Group polonais, relevait que le Ministère polonais des Affaires étrangères considérait comme n'étant pas discutable le principe de l'intégrité territoriale de la Chine et donc l'annexion du Tibet, et elle y voyait le signe d'une immaturité démocratique. A cet égard, il me semble que la situation n'était guère différente dans les "vieilles démocraties". Au contraire, les jeunes démocraties ont tout l'avenir devant elles et il est réellement possible de les faire évoluer vers des positions davantage conformes à la justice internationale, tandis que la "fatigue démocratique" guette trop souvent des Etats supposés modèles

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail