Pékin a procédé à une purge parmi les autorités du monastère tibétain de Tashilhunpo afin de contrôler la désignation du prochain panchen lama, le deuxième personnage dans la hiérarchie du bouddhisme tibétain.
Le bureau des Affaires religieuses à Shigatse, la deuxième ville du Tibet, a nommé le 14 juillet dernier huit nouveaux dirigeants pro-chinois au monastère, parmi lesquels le moine qui était à sa tête pendant la révolution culturelle, affirme l'agence basée à Londres. Le même jour, le supérieur du monastère, Chadrel Rimpoche, a été limogé et serait emprisonné en Chine pour avoir transmis au dalai lama des informations qui ont conduit à la
désignation le 14 mai dernier du nouveau panchen lama, que Pékin a rejetée comme "illégale".
Ce nouveau panchen lama, reconnu comme la réincarnation de son prédécesseur décédé en 1989 à Tashilhunpo, est un garçon de six ans qui, selon le Bureau du Tibet à Genève, a été enlevé par les autorités chinoises. La contestation par Pékin de sa désignation a déjà provoqué des manifestations qui se sont soldées par au moins 48 arrestations.
(Source: TIN/AFP)
(TIBET INFO: DOSSIER SPECIAL PANCHEN LAMA 02-10 DECEMBRE 1995)