La conférence des groupes de soutien au Tibet (TSG) à Bonn a créé de vives tensions entre Bonn et Pékin en raison du large soutien des partis politiques allemands, en particulier du parti libéral FDP, parti du ministre des Affaires étrangères Klaus Kinkel.
Le gouvernement chinois, qui estime qu'un tel soutien constitue une ingérence dans ses affaires internes, a ordonné le 13 juin la fermeture du bureau de la fondation Friedrich-Naumann à Pékin pour avoir organisé cette rencontre. (Malgré ces menaces, la Fondation Friedrich Naumann avait confirmé la tenue de la conférence).
Le Ministre allemand des Affaires Etrangères Klaus Kinkel a jugé cette réaction "disproportionnée" et a convoqué l'ambassadeur chinois pour lui exprimer cette protestation et lui confirmer son voyage en Chine (10-13 juillet) auparavant annulé par les autorités de Pékin pour raison de "calendrier trop chargé" !
M. Kinkel a également souligné dans un communiqué que Bonn "soutient la revendication du Tibet à une autonomie culturelle et religieuse" et "demande au gouvernement chinois le respect des droits de l'homme et de la liberté religieuse au Tibet".
(Source: AFP et témoignage direct) (TIBET INFO 21 JUIN 96)