Les experts indépendants du comité ont évoqué, outre le sort des deux successeurs désignés du Panchen Lama, le trafic d'enfants, leur possible confinement avec des adultes déficients mentaux ou encore la condition faite aux filles.

"Les enfants malades, handicapés ou orphelins sont bien traités dans les institutions sociales en Chine, qu'il s'agisse de filles ou de garçons", a cependant affirmé le représentant chinois devant le Comité.

Concernant les peines infligés aux enfants, il a indiqué que la peine capitale n'est pas applicable aux moins de 18 ans. "Entre 16 et 18 ans, on peut être condamné à mort avec sursis, mais cette sentence est très peu prononçée". Il a précisé que "toutes les peines de prison à perpétuité concernant des mineurs ont été commuées".

Après avoir affirmé que 98% des enfants chinois sont scolarisés, il a estimé que "des progrès peuvent encore être obtenus dans les régions reculées du pays où les enfants n'ont pas toujours accès à l'école".

Il a reconnu que la vente d'enfants est un crime qui continue d'être perpétré et que des parents abandonnent encore leurs filles en raison d'une préférence pour les garçons.

"Même si des idées féodales ont encore cours dans certains milieux, ces problèmes vont s'estomper avec le développement économique et le progrès social", selon l'ambassadeur.

Wang Fenglang, directeur-général du département maternité au ministère de la Santé, est intervenu affirmant que les interruptions de grossessse étaient toujours volontaires et que la loi interdit tout avortement décidé en raison du sexe du foetus.

(Source: AFP) (TIBET INFO 21 JUIN 96)

NdR: il est aujourd'hui certain que de nombreux avortements et stérilisations forcés ont été pratiqués au Tibet, et semblent continuer encore.

(TIBET INFO 21 JUIN 96)