La section française d'Amnesty International a appelé "toute personne sensible aux problèmes des Droits de l'Homme dans le monde", à manifester le 4 juin afin de commémorer le 7ème anniversaire du "massacre" de la Place Tiananmen. Un rassemblement sera notamment organisé, à Paris, place de la République, à 19h30, selon l'organisation qui souhaite la présence, "symbolique", de cyclistes tenant leur vélo à la main.
Réalisée par des étudiants des Beaux-Arts de Paris, une déesse de la démocratie, réplique de celle construite par leurs homologues de Pékin lors des événements, sera hissée sur un camion plate-forme. Elle ouvrira le cortège, qui se dirigera vers la place de la Bastille.
A l'issue de la manifestation, une grande banderole, portant les noms des quelque 2.000 prisonniers politiques et d'opinion, actuellement en camp de détention ou de travail en Chine, sera déroulée.
Le "collectif pour les libertés en Chine et au Tibet" appelle également à participer à cette manifestation. Le même jour, il tiendra une conférence de presse pour "lancer une campagne européenne en faveur de Wei Jingsheng", le dissident condamné à 14 ans de prison.
Ce Collectif, qui regroupe des mouvements écologistes et étudiants, des associations de défense des droits de l'Homme, des dissidents chinois, des Tibétains et des Taiwanais, a dénoncé "l'ampleur des arrestations et des exécutions massives pratiquées en Chine", ainsi que les "multiples violations des droits de l'homme au Tibet".
Le Collectif annoncera le 4 juin "les interventions juridiques qu'il se propose de promouvoir pour obtenir la libération de Wei Jingsheng" et "informera l'opinion publique des dernières violations des Droits de l'homme en Chine et au Tibet".
Amnesty International a d'autre part appelé, dans un communiqué diffusé à Londres, "le gouvernement chinois à relâcher immédiatement tous ses prisonniers politiques, à leur garantir des jugements rapides et équitables, à protéger les anciens détenus de toute persécution et à faire en sorte que toutes les victimes de violations des droits de l'Homme puissent porter plainte et obtenir réparation".
(Source: AFP/Amnesty International) (TIBET INFO 21 JUIN 96)