La Chine a vivement rejeté dès le 20 juin la résolution du parlement allemand issue le même jour qui condamnait "les violations des droits de l'Homme" au Tibet, affirmant qu'il s'agissait d'une "grave ingérence dans ses affaires intérieures". "Cet acte arbitraire va nuire aux intérêts à long terme de l'Allemagne et constitue une atteinte flagrante au droit des peuples et une grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine" a souligné l'ambassade de Chine à Bonn, presque immédiatement après l'adoption de la résolution par les députés allemands. "Le fait que le parlement allemand, au mépris des relations entre la Chine et l'Allemagne, ait adopté cette résolution, a blessé les sentiments du peuple chinois et nuit aux relations entre les deux pays", poursuit le communiqué. A la tribune du Bundestag, M. Kinkel avait déclaré qu'il évoquerait avec ses interlocuteurs à Pékin le respect des droits de l'Homme et de la liberté religieuse au Tibet. "Nous soutenons l'aspiration du Tibet à l'autonomie religieuse
et culturelle", ajoutant que "l'appartenance à la Chine ne doit pas signifier pour les Tibétains la perte de leur culture et de leur religion".
(Source: AFP) (TIBET INFO 3 juillet 96)