Le "Quotidien de la Chine" (China Daily) publié en anglais rejette l'accusation formulée par le Dalaï Lama et un nombre grandissant de pays selon laquelle Pékin mettrait en peril la culture tibétaine. Bien au contraire, affirme le journal, de très nombreux efforts sont faits en sa faveur. Ainsi "lors de la nomination de fonctionnaires ou l'inscription d'étudiants, on donne la priorité à ceux qui connaissent le Tibétain" NDLR ce qui prouve SOIT qu'il s'agit de fonctionnaires ou d'étudiants chinois, dont on sait combien rares sont ceux qui parlent tibétain, SOIT qu'il s'agit de candidats tibétains et que certains ignoreraient leur propre langue ?)
Le journal affirme que le tibétain est la langue utilisée dans toutes les réunions publiques importantes.
NDLR Faux ! En 1995, lors des cérémonies marquant le 30ème anniversaire de la "Région Autonome du Tibet", à Lhassa, la quasi totalité des discours a été prononcée en chinois.
Enfin l'organe "d'information" chinois soutient que toutes les inscriptions routières, administratives, et plus généralement destinées au grand public sont écrits dans les deux langues.
NDLR Faux! La télévision chinoise diffusée à Lhassa comporte une quantité considérable de sous-titres, cartes, graphiques... exclusivement rédigés en chinois. En plein Lhassa, des publicités vantant les mérites de véhicules Peugeot ou Volkswagen sont uniquement en chinois... et en anglais !
Enfin l'article publié par le China Daily, s'il s'étend longuement sur la restauration des temples et les fouilles archéologiques, passe totalement sous silence les destructions et les pillages massifs à l'époque de la "Révolution culturelle" et qui, encore aujourd'hui, se poursuivent sous prétexte de rénovation et de modernisation urbaine, mais en réalité motivées par une intense spéculation immobilière. Les vieux quartiers de Shol, près du Potala, et du Barkhor, autour du Jokhang, ont été entièrement rasés et remplacés par une place et des immeubles "modernes".
Selon des nouvelles toutes récentes, d'autres blocs du vieux Lhassa sont en cours de destruction.
Pour sauver ce qui en reste, l'association Shalu lance un appel urgent pour réunir 100.000 Fr. qui permettront de racheter deux de ces maisons pour les transformer en centre culturel et de formation pour les Tibétains. (Nous vous donnerons des informations sur ce projet très rapidement).
(Source: AFP, CSPT, Eco-Tibet, Shalu) (TIBET INFO 30 Août 1996)