Un comité de l'ONU s'est dit le 23 août inquiet des atteintes aux libertés des minorités ethniques en Chine, notamment des musulmans du Xinjiang et des bouddhistes du Tibet dont les temples et mosquées seraient détruits par les autorités.
Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, composé de 18 experts, s'est inquiété du manque de dispositions légales protégeant les groupes minoritaires dispersés à travers la Chine et a regretté l'absence d'information sur les droits dont jouissent ces minorités.
Réuni à Genève du 5 au 23 août, le comité se dit préoccupé par:
- les inégalités dont sont victimes les minorités raciales dans l'accès aux avantages économiques, sociaux et culturels (avantages accordés aux membres de la majorité Han menant à la colonisation du Tibet et du Xinjiang);
- le manque de liberté religieuse et de culte;
- les violations des droits de ces minorités à la sécurité et à la protection contre la violence physique;
Le comité critique également la sous-représentation des groupes minoritaires dans le monde économique qui semble indiquer que des obstacles existent à leur participation au développement, et demande des informations sur des destructions présumées de mosquées et de temples par l'Etat;
- les discriminations dont ils seraient victimes au travail;
- la sous-représentation des minorités dans l'enseignement secondaire et à l'université et la place insuffisante accordée à leurs culture et histoire dans les programmes scolaires.
L'expert chinois membre du comité s'est dissocié de ces conclusions, affirmant qu'elles étaient basées sur des informations non confirmées. (Source: AFP) (TIBET INFO 30 Août 1996)