Le Ministère des Affaires Etrangères adopte un profil bas en qualifiant le voyage du Dalaï Lama en France de "strictement pastoral". On peut s'interroger sur le sérieux de cette affirmation, sauf à compter M. Lionel Jospin, Premier Secrétaire du Parti Socialiste, qui s'entretiendra le 30 octobre avec le Dalaï Lama, et les 245 Parlementaires signataires d'une résolution ferme sur le Tibet, parmi les ouailles du leader tibétain. Néanmoins le porte-parole du Quai d'Orsay, M. Jacques Rummelhardt a rappelé que la France souhaitait voir s'ouvrir un "dialogue constructif" entre le Dalaï Lama et les autorités de Pékin sur l'avenir du Tibet. A Paris, on s'interroge toujours dans les milieux pro-tibétains sur l'attitude qu'adoptera Jacques Chirac, qui s'était engagé il y a peu encore à recevoir le Dalaï Lama à l'Elysée "par la grande porte". Il est vrai que le chef de l'Etat français a annoncé son intention de se rendre en visite officielle en Chine au mois de mai prochain. (Tibet Info - 3 novembre 96)